Les Fralib réoccupent l’usine de Gémenos
Posté par communistefeigniesunblogfr le 12 mai 2012
Les Fralib réoccupent l’usine de Gémenos
Des salariés de Fralib (groupe Unilever) en lutte depuis
592 jours pour le maintien de l’usine de thé et d’infusions
Éléphant, à Gémenos (Bouches-du-Rhône), ont réoccupé
le site vendredi matin.
« Ce matin on a mis dehors, de façon pacifique, l’entreprise de sécurité
qui gardait les lieux et on a repris possession de l’usine », a déclaré
Olivier Leberquier, délégué de la CGT, alors que les accès au site
étaient contrôlés depuis plusieurs mois par des vigiles. La direction d’Unilever France a cependant dénoncé
« un coup de force » contre lequel elle déposera plainte.
Cette action intervient au 592e jour du conflit, après que le tribunal de grande instance de Marseille a validé, en avril,
le troisième plan de sauvegarde de l’emploi mis en place pour accompagner la fermeture de l’usine de Gémenos,
la seule en France à produire les thés et infusions de la marque Elephant. La CGT a fait appel, les deux premiers PSE
ayant été invalidés par la justice.
La direction a proposé un emploi dans une autre usine Unilever en France à chacun des 103 salariés qui luttent encore
pour maintenir l’activité sur le site, sur les 182 employés initiaux. Pour ceux qui veulent rester en Provence, des mesures
d’accompagnement sont proposées avec notamment 12 mois de congés de reclassement à 75% du salaire (15 mois
pour les plus de 50 ans). Début mars, Unilever a aussi augmenté de 50% le budget de revitalisation économique
du bassin d’emploi, portant ce montant à 1,5 million d’euros.
La CGT, qui fait valoir des engagements reçus de François Hollande (PS), avant son élection à la présidence de la
République, pour mettre en oeuvre un projet alternatif de reprise du site, veut maintenir l’outil de travail et réclame une
nouvelle table ronde avec les autorités locales sur l’avenir de l’usine. Mais environ 80 des 103 salariés
concernés ont reçu leur lettre de licenciement. Et la direction a écrit à la CGT pour lui proposer de déménager
son local à l’extérieur de l’entreprise, ou d’en organiser l’accès sous escorte, afin de pouvoir préparer le vidage des lieux
en toute sécurité, ce qui a déclenché l’action du syndicat.
« Nous ne nous posons plus la question de savoir si la préfecture est intervenue auprès d’Unilever pour exiger des dirigeants
qu’ils ne touchent pas aux machines. De toute évidence, la multinationale ne veut pas laisser au prochain gouvernement
le temps de se saisir de ce dossier », a affirmé Olivier Leberquier.
Source : le 11 Mai 2012
Publié dans CGT, ECONOMIE, Emplois, Justice, Luttes, SOCIAL | Pas de Commentaire »