Les syndicats attendent beaucoup de François Hollande
Posté par communistefeigniesunblogfr le 9 mai 2012
Les syndicats attendent beaucoup de François Hollande
Suite à l’élection du candidat PS, les syndicats qui
dans l’ensemble se réjouissent de la défaite de
Nicolas Sarkozy, attendent du nouveau président
un vrai dialogue social, constructif et apaisé.
Ils attendent également des mesures concrètes,
en faveur des salariés.
Les organisations des salariés, autant celles qui ont appelé à battre Nicolas Sarkozy (CGT, FSU, Solidaires) que celles
qui se voulaient non partisanes (CFDT,FO), ont mal vécu le quinquennat Sarkozy. La réforme des retraites, la politique
d’austérité, le pacte budgétaire européen, les attaques du candidat Sarkozy contre les syndicats, présentés comme
des forces d’inertie hostiles aux réformes, les avaient heurtés.
« Les attentes sont fortes, après des années de dégradation » économique et « les remises en cause du rôle des organisations
syndicales », relève la numéro un de la FSU, Bernadette Groison. « J’espère que nous aurons un dialogue social normal,
c’est-à-dire dans le respect du rôle des interlocuteurs », affirme à l’AFP le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, en écho
aux propos de M. Hollande qui s’était présenté comme un « candidat normal ». « Des relations normales, cela veut dire qu’on
ne soit pas critiqués, traités de corps intermédiaires, stigmatisés », résume-t-il.
La CFDT se réjouit que le président élu ait « annoncé clairement sa volonté de placer le dialogue » avec les syndicats et
le patronat « comme une des priorités dans sa méthode de travail ». La centrale de François Chérèque appelle François
Hollande à organiser une rencontre, avant les législatives des 10 et 17 juin.
La gauche doit être en faveur des salariés
Les sujets sont nombreux : emploi, protection sociale, salaires… Pour pérenniser le rôle des syndicats, François Hollande a
prévu d’inscrire dans la Constitution l’obligation de concertation avec les partenaires sociaux avant tout texte de loi relevant
de leurs domaines. Les syndicats attendent aussi d’un pouvoir de gauche des mesures immédiates en faveur des salariés :
« Des décisions peuvent être prises sans délai », comme « l’augmentation immédiate du Smic et des minima sociaux,
la suspension des plans de licenciements », souligne Eric Beynel, porte-parole de l’Union syndicale Solidaires qui entend
maintenir « un climat social revendicatif » face au nouveau pouvoir. Les syndicats maintiennent aussi la pression sur l’avenir
du traité budgétaire européen qu’ils récusent et que François Hollande veut renégocier.
Pour l’éducation : « une rupture »
« Il faut maintenant une réelle rupture avec les politiques menées ces dernières années et les mesures d’austérité, qui ne
sont pas les réponses pour relancer notamment l’emploi et le pouvoir d’achat », écrit dans un communiqué la FSU, première
fédération syndicale du monde éducatif. Une « rupture » avec la « politique économique, sociale et éducative (…) mortifère et
brutale » de Nicolas Sarkozy, notamment en « combattant les inégalités sociales et territoriales », et un « plan d’urgence » pour la
rentrée confirme le Snes-FSU.
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