ArcelorMittal – Florange : les syndicats déçus par la langue de bois des dirigeants
Posté par communistefeigniesunblogfr le 9 mai 2012
L’avenir de Florange : les syndicats déçus, toujours dans le flou
Les représentants syndicaux de l’aciérie ArcelorMittal de Florange (Moselle)
sont à nouveau déçus. La direction tient toujours le même discours,
l’avenir des deux hauts fourneaux de l’usine, à l’arrêt depuis sept mois,
reste incertain à l’issue d’une réunion de la direction à Luxembourg.
Le numéro un mondial de la sidérurgie a indiqué qu’il pouvait répondre à la demande
en acier sans faire tourner les hauts fourneaux lorrains, qui redémarreraient
« dès que les conditions de marché » le permettraient.
« Cela n’est pas satisfaisant, c’est la réponse que l’on nous fait depuis des mois alors que
nous espérions avoir quelque chose de plus concret », a expliqué à l’AFP Jacques Minet,
secrétaire CFDT de l’usine de Florange. « Clairement, il n’y a pas de volonté de faire
redémarrer » les hauts fourneaux à l’arrêt depuis octobre 2011,
a-t-il ajouté, s’estimant « déçu par la langue de bois » des dirigeants d’ArcelorMittal, engagée dans un « dialogue de sourds »
avec les représentants syndicaux.
Le responsable de la CGT, Jean Mangin, a pour sa part dénoncé le « mépris » du patron du groupe, Lakshmi Mittal, qui « n’a pas
l’honnêteté de venir nous voir (…) alors qu’il prône le dialogue social ». Les syndicats ont été reçus par Henri Blaffart,
vice-président d’ArcelorMittal pour les aciers plats en Europe, et Willie Smit, le directeur des ressources humaines en marge
de l’assemblée générale du groupe à Luxembourg. M. Blaffart leur a répété que Florange redémarrerait « dès que les conditions
de marché le permettront ».
Les dirigeants d’ArcelorMittal ont affirmé mardi qu’ils continuaient à examiner l’évolution de la situation économique pour
éventuellement décider d’une relance de hauts fourneaux. Une décision sera prise « pendant l’été », a dit devant les actionnaires
le directeur financier, Aditya Mittal.
ArcelorMittal « cherche la rentabilité à très court terme au détriment de l’aspect humain », a estimé Jean Mangin, accusant
le groupe « d’orchestrer une fermeture définitive » de Florange.
Les syndicats, qui se retrouvent mercredi matin pour décider des actions à venir, veulent « interpeller » le président élu François
Hollande, qui avait effectué une visite de soutien aux salariés pendant la campagne. « Il va falloir une vraie volonté politique pour
prendre des décisions » en faveur de la relance du site lorrain, a-t-il dit.
Source : le 8 Mai 2012
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.