Allemagne : les ouvriers de la métallurgie en grève pour les salaires
Posté par communistefeigniesunblogfr le 30 avril 2012
Plus de 3,5 millions de salariés du secteur de la métallurgie
réclament des augmentations de salaire en Allemagne.
Un mouvement de grève a éclaté ce weekend dans l’industrie,
porté par le syndicat IG Metall.
Depuis plusieurs mois, syndicats et patronat allemand s’opposent. Les 3,5 millions d’ouvriers de l’énorme secteur
de la métallurgie allemande (automobile, électroménager, semi-conducteurs…) réclament une hausse de salaire de 6,5%.
Le patronat, pour l’instant, propose 3 % sur 14 mois, ce qui est considéré par le puissant syndicat IG Metall comme
une « provocation ». « Nous demandons une offre qui prenne les salariés et leur travail au sérieux », a déclaré
dans un communiqué, Berthold Huber, à la tête du syndicat.
Le syndicat a lancé dans la nuit de samedi à dimanche, comme annoncé, une vague de débrayages dans l’industrie à travers
tout le pays. Plus de 2500 employés du secteur travaillant dans cinq régions ont cessé dans la nuit. Ces débrayages ont
notamment touché de grands groupes, comme MAN à Augsburg (sud), Siemens via sa filiale Osram à Berlin, ThyssenKrupp
à Andernach (ouest), Continental à Gifhorn (nord) ou encore Bosch à Salzgitter (nord).
IG Metall a également affirmé prévoir des grèves « massives » dans tout le pays à partir du milieu de la semaine prochaine.
IG Metall et le patronat en sont au troisième round de négociations à propos de la convention collective du secteur de la métallurgie.
Ces négociations salariales, menées en parallèle dans plusieurs Länder, sont un temps fort de l’actualité sociale allemande
et ont valeur de test pour nombre d’autres secteurs de l’économie allemande.
Début avril, au terme de plusieurs semaines de négociations ponctuées de grèves dans tout le pays, les deux millions de salariés
de la fonction publique allemande avaient obtenu des hausses de salaires de 6,3% sur deux ans. L’accord avait été critiqué par les
employeurs du secteur de la métallurgie qui y voient « un mauvais exemple » pour leurs propres négociations.
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