Mélenchon plutôt qu’Hollande : le vote utile, c’est le vote Front de gauche !
Posté par communistefeigniesunblogfr le 18 avril 2012
Par crainte d’une dispersion des voix au premier tour de la présidentielle qui favoriserait le camp
du président sortant Nicolas Sarkozy, François Hollande a appelé au vote utile.
En dix points, Thomas Maurice, doctorant en philosophie et militant du Front de gauche, explique
pourquoi le vote utile de gauche n’est pas forcément aux couleurs socialistes.
En cette fin de campagne, le Parti socialiste fait bien plus
une campagne contre le Front de gauche que pour les idées
qu’il défend (et on comprend pourquoi, puisqu’il n’y en a
aucune qui puisse changer concrètement la vie des gens,
mises à part les promesses répétées de « régler le problème
des déficits publics », c’est-à-dire de capituler devant
les marchés, en faisant s’abattre des plans d’austérité
injustes et cruels sur la population).
Voici dix arguments pour ne pas se laisser avoir par cette propagande assez grossière, qui rappelle sur bien des points
la peur panique qui a saisi la pensée dominante, quelques semaines avant le référendum de 2005.
1. Le « vote utile » est inutile
Le vote utile, on a déjà donné en 2007 et on a vu à quel point c’était utile ! Ça n’a servi qu’à décrédibiliser le vote de
gauche et à le vider de sa substance, en obligeant les gens à se ranger derrière une personne qui appelait de
ses vœux une alliance avec le centre.
Qui plus est, il n’y a plus aucun risque de voir le FN au second tour, cette fois-ci. En effet, cela a été démontré
« mathématiquement », comme on peut le lire dans ces deux documents, « Le vote utile : réfutation mathématique »
et « Le vote utile » (voir l’article de l’Effet Dracula) :
« En suivant la logique de ceux-là mêmes qui accordent du crédit aux sondages et qui s’inquiètent des performances
du Front national, et en raisonnant à partir des pires hypothèses concernant la nature des transferts de voix au Front de
gauche, on arrive donc à cette conclusion : quand on vote pour Jean-Luc Mélenchon, on n’empêche pas François
Hollande d’être au second tour, sauf dans le cas où c’est Jean-Luc Mélenchon lui-même qui s’y trouve. »
Le vote utile, c’est donc le vote pour de vraies idées de gauche. C’est le vote Front de gauche.
2. Le « vote efficace » est le vote pour des idées
Ce qui nous a fait perdre en 2007, c’est justement le fait que Royal ne défendait clairement aucune position de gauche,
toute obnubilée par son objectif d’alliance au centre. C’est aussi Lionel Jospin qui déclarait en 2002, quelques semaines
avant le premier tour : « Le projet que je propose au pays n’est pas un projet socialiste. » C’est enfin François Hollande
qui va expliquer à la City qu’il n’est pas « dangerous ».
Le vote « efficace » est donc le vote pour des idées de gauche, vraiment de gauche, les seules qui peuvent emporter
la conviction des classes populaires. D’autant plus que tout ce qui est à peu près de gauche dans le programme de
Hollande (et c’est bien peu) est de toute façon inapplicable par lui-même, puisqu’il a dit et répété qu’il ne sortirait pas
du traité de Lisbonne. Or, ce traité interdit purement et simplement les quelques réformettes de « gôche » qui se trouvent
çà et là dans son programme.
La seule loi préconisée par le traité de Lisbonne est la « concurrence libre et non-faussée » et non pas l’intérêt général et
la souveraineté populaire. Il n’y a que le Front de gauche qui assume de vouloir sortir du traité de Lisbonne, sans sortir de
l’Europe, pour pouvoir appliquer son programme de conquêtes sociales.
3. Le « vote dynamique » est un mythe
[Lire la suite sur placeaupeuple2012]
Voir le commentaire de « arno » sur le vote des étudiants de Sciences Po Lille qui donne :
Jean-Luc MELENCHON – 119 voix – 25%
François HOLLANDE – 116 voix – 24.4%
Source : nord-pas-de-calais.france3.fr/info/sciences-po-lille-a-vote-hollande-et-melenchon
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