Élections
Robert Guédiguian : «Quelque chose s’est réveillé»
Meeting du Prado, Jour J.
« Avec le Front de gauche, on peut vraiment espérer changer les choses. »
Ainsi s’exprimait Robert Guédiguian, mercredi dernier. A l’invitation
de la Marseillaise, des Éditions Arcane 17 et de l’association FTP,
le cinéaste parlait politique à la Friche de la Belle de Mai.
Extraits.
Quelqu’un m’a récemment rappelé que lors d’un entretien à l’Humanité, en avril 2011, j’avais dit à propos du Parti communiste :
« Je ne comprends d’ailleurs toujours pas bien comment ce parti s’est dissous. Il s’est peut-être dissous au sens où on le dit
d’une aspirine effervescente qu’on ne voit pas et qui est toujours dans l’eau. Alors, quelque chose pourrait se reconstituer. »
Le peuple a repris de la couleur. Du rouge surtout
Quelque chose est probablement en train de se reconstituer. Le peuple s’est réveillé. Il a repris des couleurs. Du rouge surtout.
J’ai trouvé très beau le début du discours de Mélenchon à la Bastille. Nous nous sommes perdus et, en effet, il ne faudra plus
se reperdre. J’ai envie que cela se perpétue. Nous devons vraiment faire attention à maintenir cela en éveil.
Avec le Front de gauche, on peut vraiment espérer changer les choses. Ce qui me réjouit dans cette campagne, c’est cette
reprise du côte à côte, du corps-à-corps. Ne se pose pas uniquement la question de prendre le pouvoir mais aussi d’en avoir.
De redonner d’abord à la politique de la dignité, contrairement à ce que fait une émission tous les soirs où on fait passer
les responsables politiques pour des pitres.
L’idée du Front est une bonne idée. Je pense le Front de gauche comme le Parti communiste d’aujourd’hui. C’est un mouvement
et c’est cela, aussi, qui convient à une partie de la jeunesse.
Le communisme est un humanisme
Après trente ans de mise en sommeil de cette idée, le socialisme s’est enrichi de choses dont il ne tenait pas compte quand il
était puissant : les questions sociétales, par exemple, tellement ignorées dans les années 1980. Dans la mise en jachère,
il y a eu enrichissement.
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