Athènes : Quand l’austérité pousse les hommes au désespoir
Posté par communistefeigniesunblogfr le 5 avril 2012
«Le gouvernement (..) a réduit littéralement à néant mes possibilités de survie, qui étaient fondées
sur une retraite honorable pour laquelle j’ai payé seul (sans contribution de l’État) (toute ma vie).
Étant parvenu à un âge qui ne me donne pas la possibilité d’une réaction dynamique (sans pour autant
exclure que si un Grec attrapait une kalachnikov je n’aurais pas été le second), je ne trouve pas d’autre
solution qu’une fin digne, avant que je ne commence à chercher dans les poubelles pour me nourrir.
Je pense qu’un jour les jeunes sans avenir prendront les armes et qu’ils pendront les traîtres sur la place
Syntagma, comme les Italiens ont fait avec Mussolini en 1945 (sur la place Peretto de Milan).»
Source : LeFigaro.fr
Un retraité se donne la mort par désespoir dans une rue d’Athènes
L’homme a mis fin à ses jours à quelques mètres du parlement grec,
laissant une lettre derrière lui.
Le suicide d’un septuagénaire qui s’est tiré une balle dans la tête en pleine rue
d’Athènes a suscité l’émoi des Grecs qui ont spontanément manifesté sur les lieux
du drame et fait réagir l’ensemble de la classe politique face à une manifestation du
«désespoir» provoqué par la crise.
Le pharmacien à la retraite âgé de 77 ans a mis fin à ses jours à quelques mètres
du parlement grec, sur une pelouse de la place Syntagma, théâtre depuis deux ans
des manifestations contre l’austérité draconienne imposée au pays.
«Il est tragique qu’un de nos concitoyens ait mis fin à ses jours. Dans ces moments
Difficiles pour notre société, gouvernement et citoyens, nous devons soutenir les
gens qui se trouvent dans la détresse», a indiqué le Premier ministre Lucas Papademos dans un communiqué.
Rassemblement spontané
Mobilisées via les réseaux sociaux, environ un millier de personne a afflué sur les lieux du drame en début de soirée. Au pied
d’un cyprès, elles ont déposé des bouquets de marguerites ou d’anémones, des cierges et des dizaines de messages
manuscrits appelant notamment «au soulèvement du peuple». «Soulevez-vous, son sort sera le sort de nous tous»,
«Que cette mort soit la dernière de citoyens innocents. J’espère que les prochaines victimes seront les politiciens traîtres»,
pouvait-on lire sur ces notes.
La plupart des manifestants, silencieux et émus, refusaient de parler aux médias mais certains scandaient le mot «Assassins».
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