Mali : Tombouctou est tombée aux mains des rebelles touaregs
Les rebelles touareg sont entrés ce dimanche dans Tombouctou
dont la chute annoncée consacre leur main mise sur la quasi-
totalité du nord-est du Mali, tandis qu’à Bamako la junte militaire
en déroute promettait son retrait et un gouvernement de transition
sans toutefois fixer de calendrier.
Selon des sources concordantes, les rebelles ont négocié leur entrée.
Des contacts ont été pris avec une milice arabe loyaliste
qui avait pris position après la défection de la plupart des soldats maliens.
Après s’être emparés dans la nuit de Gao, capitale régionale du Nord Mali, les rebelles ont avancé dimanche sur Tombouctou
où des tirs d’armes lourdes avaient visé dans la matinée le camp militaire. Celui-ci avait été déserté par les soldats,
dont beaucoup ont abandonné leurs uniformes et quitté leurs positions sur les points stratégiques.
Le MLNA dément la présence de combattants d’AQMI
Selon les miliciens loyalistes, plusieurs groupes
rebelles participent à l’encerclement de Tombouctou,
le Mouvement national pour la libération
de l’Azawad (MNLA) – principale composante de la
rébellion – et des islamistes.
Plusieurs groupes armés prennent part à l’offensive
en cours à côté du Mouvement national pour la libération
de l’Azawad (MNLA), principale composante de la rébellion.
En particulier le groupe islamiste Ansar Dine du chef touareg
Iyad Ag Ghaly, principal artisan de la prise de Kidal.
Selon certaines sources, des éléments d’Al-Qaïda au Maghreb
islamique (Aqmi) sont présents, ce que le MNLA, d’obédience laïque,
dément régulièrement.
Le « Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest » (Mujao), une dissidence d’Aqmi dirigée par des Maliens
et des Mauritaniens, a également revendiqué sa participation à l’attaque de Gao.
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le 1er Avril 2012
Carte vue sur : http://filsduvent.kazeo.com/
Note : * Azawad signifie “territoire de la transhumance”. Cette zone correspond au Nord-Mali (voir carte).
Pour + d’infos, lire également :
Extrait :
» Je suis né berger nomade, de parents touaregs, dans le nord
du Mali entre Tombouctou et Gao, le sable dans les yeux
en regardant les étoiles « , écrit-il dans son blog.
L’homme qui s’exprime ainsi s’appelle Moussa AG Assarid.
Il est poète, écrivain, aujourd’hui révolutionnaire par la force
des choses. «
[...]
» Je ne peux pas assister passif à la destruction de mon peuple au prétexte que je suis un pacifiste. «
Qui sont les Touaregs ?
caravane – aquarelle A. Tambo
Ceux sont des populations berbères nomades musulmanes. Bergers,
ils vivent essentiellement au Niger, au Mali, en Algérie et en Libye.
Les Touaregs sont organisés en tribus. Les hommes portent un voile
indigo (tagelmust), d’où leur surnom d’“hommes bleus”.
Ce sont des musulmans sunnites et ils parlent une langue berbère :
le tamacheq.
Nomades dans l’âme, les Touaregs se nomment eux-mêmes Imajeren
(hommes libres). Ce peuple compte de 1 à 3 millions d’individus, d’après l’Unesco ;
85 % d’entre eux vivent au Mali, où ils représentent 10 % de la population. Dans la société touareg, les femmes bénéficient
d’un statut inégalé : détentrices des savoirs et des richesses, elles sont les gardiennes des traditions.
» Pour le nomade, la pensée n’existe qu’en marchant ou en chantant ; et tout ce qui est nomade doit être soit chanté,
soit marché pour être vraiment tel. »
Hawad, poète