Florange :
Nouvelle attaque de Sarkozy
contre les syndicats
Après l’attaque mensongère contre les militants CGT qui protestaient contre la menace de 112 suppression d’emploi :
« J’ai un message pour les permanents de la CGT, qui ont scandaleusement empêché la diffusion d’Ouest-France,
qui avait commis un crime : prendre une interview que je leur ai donnée. Voilà la conception de la démocratie
par les permanents de la CGT. Honte sur les gens qui se comportent de cette nature ».
Après avoir amplement fait gazer à la lacrymogène les militants de l’intersyndicale de Florange devant son QG
de campagne.
Après avoir fustigé les « corps intermédiaires et partenaires sociaux qui bloquent la réforme et empêchent le débat ».
Le candidat des riches s’en prend une nouvelle fois aux syndicats et dénonce cette fois l’attitude de la CFDT d’ArcelorMittal
à Florange (Moselle) qui, selon lui, « fait de la politique », au lieu de défendre les intérêts des salariés.
« Quant aux permanents de la CFDT, ils trahissent la confiance des salariés. Ils sont venus m’insulter et essayer de casser
mon siège de campagne »
Rappel des faits :
Le 15 mars, plus de 150 salariés de de l’usine de Florange, menés
par la CFDT, majoritaire à Florange, mais aussi par la CGT et Force ouvrière,
étaient venus manifester le 15 mars à Paris devant le siège de campagne
de Nicolas Sarkozy.
Alors qu’ils étaient à 50 m du siège, les comité d’accueil des CRS les avait
aspergés de gaz lacrymogènes.
Lire à ce sujet : Sarkozy fuit les sidérurgistes
Et, le candidat-président, qui ne manque pas d’air, poursuit en affirmant avoir tenu ses promesses vis-à-vis de la sidérurgie et il
ajoute : « Ne confondons pas les salariés d’ArcelorMittal, que je ne laisserai pas tomber, et des syndicalistes qui trompent leurs
adhérents en faisant de la politique au lieu de défendre l’intérêt des salariés. ».
Réaction d’Édouard Martin et des salariés de Florange aux propos de Nicolas Sarkozy
http://www.dailymotion.com/video/xpumme
dailymotion.com/video/xpumme
par France3Lorraine
Réaction d’Édouard Martin, responsable CFDT de l’usine de Florange
- dans le Républicain Lorrain :
«Le président-candidat est en train de perdre pied dans ce dossier».
«C’est au contraire lui qui, depuis ses déclarations de 2008 à Gandrange, trahit la confiance des métallurgistes lorrains»
«Ces attaques contre la CFDT, qui viennent après d’autres lancées contre la CGT, reviennent à cracher sur le monde ouvrier.
Nous accuser d’avoir voulu casser son QG de campagne alors que étions venus à Paris pour dialoguer, c’est instiller
la haine et le mensonge»
« Ça ne m’étonne pas, depuis 2008, depuis l’épisode Gandrange, il est extrêmement vexé avec le dossier ArcelorMittal puisque
plusieurs fois il s’est fait fesser par M. Mittal ».
« A chaque fois, il nous a promis qu’il ferait des miracles et aujourd’hui, le miracle on l’attend encore », a-t-il ajouté, estimant
que le président ne maîtrisait « absolument pas » le dossier.
« Si, pour lui, que des ouvriers essaient de défendre leur usine qui est menacée de fermeture c’est faire de la politique, alors là
je lui réponds, ‘oui, on fait de la politique’.
Le candidat Sarkozy réussit l’exploit inédit de rassembler, un à un, les syndicats contre lui.
La CGT appelait déjà très clairement à battre Sarkozy. François Chérèque de la CFDT, a « condamné » ce lundi les accusations
du candidat UMP jugeant ses « propos dangereux pour la démocratie en général et la démocratie sociale en particulier ».
Après « ses attaques répétées contre les corps intermédiaires, les partenaires sociaux et en particulier les syndicats »,
M. Sarkozy a « attaqué directement les militants CFDT dans le but de les opposer aux ‘vrais’ salariés ».
La CFDT déplore également que « le candidat UMP n’ait pas souhaité répondre » à sa proposition de rencontre à l’approche de
l’élection présidentielle. »C’est la première fois qu’un président de la République sortant refuse d’échanger avec la CFDT »,
souligne le syndicat en rappelant que quatre candidats avaient reçu la CFDT: Eva Joly, François Bayrou, François Hollande
et Jean-Luc Mélenchon.
De son côté la CGT s’est clairement exprimée : « Au vu du bilan et des projets du président de la République, sa réélection
ouvrirait, à coup sûr, une nouvelle séquence de lourds reculs sociaux ». Outre le bilan calamiteux de Nicolas Sarkozy en matière
économique et sociale, la CGT dénonce également une « citoyenneté au travail malmenée », les réformes en matière de
démocratie sociale n’ayant « fait l’objet que de simulacres de concertation ».
d’après l’humanite.fr