Chronique du Front
Posté par communistefeigniesunblogfr le 31 mars 2012
Chronique du Front
Belles-belles
Chronique du Front. Maurice Ulrich revient sur le meeting de Lille, ses 23.000 participants
et le non-sens des commentateurs de droite, Eric Zemmour en tête.
«Dans ce public populaire, la part des jeunes l’emporte. En guise de tour de chauffe,
pendant que défilent sur des écrans géants des clips pédagogiques, on siffle
les riches, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy. On applaudit les valeurs de la Révolution
française et de la Résistance »…
L’un de nos confrères de la Voix du Nord, Dominique Serra, écrivait mercredi ces lignes
sur le meeting géant de Lille.
Venus pour entendre, venus pour gagner
Le quotidien régional ne s’est pas trompé sur l’événement, qui parle de 20 000 personnes… Comment faire autrement
quand la foule, non, ce n’est pas le mot, quand le peuple qui emplit l’immense salle du Grand Palais semble gonfler
comme un fleuve qui sort de son lit…
Avec ces milliers de personnes dehors, qui vont rester trois heures devant l’écran géant,
débordant sur le boulevard, alors que le ciel du Nord sans un nuage devient d’un bleu de
crépuscule. Il n’est pas si facile de trouver les mots pour dire cette émotion devant tant
et tant d’hommes et de femmes debout, venus pour entendre, venus pour gagner,
pas seulement le temps d’une élection, mais pour reconstruire une vraie gauche,
avec comme le redit ici encore Jean-Luc Mélenchon, le cœur et l’intelligence.
L’amour et la lucidité.
Zemmour, quel mépris, quelle ânerie
Il faut voir cela pour comprendre ce qui se passe avec le Front de gauche.
Dans le Figaro Magazine, la semaine passée, Eric Zemmour croyait pouvoir écrire ceci :
« Mélenchon est le candidat autoproclamé de la classe ouvrière, mais il n’y a plus
de classe ouvrière et les ouvriers ne votent pas pour lui. Ceux-ci s’obstinent à préférer
massivement Marine le Pen. »
Quel mépris, quelle ânerie et quel retard sur ce qui s’est déjà passé
depuis des semaines. Qu’Eric Zemmour ne sorte pas des plateaux de télé et de son bureau pour aller à un meeting
du Front de gauche, il pourrait avoir un choc.
« Le Pen ? Elle ne sait plus quoi dire, la pauvre »
C’est vrai, la droite très à droite qui est la sienne comme madame le Pen croient avoir trouvé un nouvel angle d’attaque. Cette dernière
était lundi devant une entreprise du Nord, la Française de mécanique, à Douvrin, pour ânonner que Jean-Luc Mélenchon était
« le candidat des bobos »… Ils en éclatent de rire, les ouvriers de la même entreprise avec leurs badges du Front de gauche et de
la CGT. Comme ces deux femmes : « Des bobos ? Non, on est des belles-belles. » Et d’ajouter : « Elle ne sait plus quoi dire la pauvre. »
Et Marion, vingt-quatre ans, élève éducatrice, renchérit quelques mètres plus loin : « Tant mieux, s’il y a aussi des « bobos » qui votent,
ça fera des voix en plus. » Et on entend au vol ces mots, entre deux amis : « C’est chaud », dit l’un. Et l’autre :
« C’est le peuple en marche, oui c’est ça, le peuple en marche. »
Lire également :
La voix de l’espoir résonne à Lille
Le Front de gauche au plus près des salariés
Source :
29 mars 2012
Sources photos ajoutées : Dominique Mary, Marc Dubois, Dominique Mary, Marc Dubois, VDN
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