Évasion fiscale : plus de 40 milliards d’euros par an. Pour y mettre un terme « il ne faut pas une gauche qui a la main qui tremble » !
Posté par communistefeigniesunblogfr le 9 mars 2012
L’Humanité du 9 mars 2012
Évasion
L’édito de Maurice Ulrich
Extrait :
Une gauche dangereuse pour ceux qui abusent
L’évasion fiscale c’est aujourd’hui. Le candidat du Front de gauche a donné les noms de ces grandes fortunes déjà installées
à l’étranger avant d’ironiser : « Lire une liste va être très mal vu par la bonne société. » « Rappelez-vous, disait-il alors, que c’est
la liste de prédateurs, de grands fraudeurs fiscaux, de gens qui n’hésitent pas à martyriser des pauvres gens qui n’ont que
leur salaire pour vivre. Rappelez-vous que c’est de cette classe-là que je vous parle. » Et, face à cela, poursuivait-il,
« il ne faut pas une gauche qui a la main qui tremble, une gauche qui dit qu’elle n’est pas dangereuse, mais une gauche,
oui, qui est dangereuse pour ceux qui abusent ». L’évasion fiscale actuelle c’est quarante milliards par an, soit presque autant
que les intérêts de la dette à cinquante milliards.
Propositions sans concession du Front de gauche
C’est on ne peut plus clair et les propositions du Front de gauche sont sans concessions autour de la loi de vertu républicaine
qu’il entend mettre en place. Mais, au-delà de l’injustice, au-delà de l’indignation face à l’injustice, et avec la loi contre l’injustice,
il y a une logique profonde de la démarche politique du Front de gauche. Décourager la fraude fiscale,
taxer à cent pour cent les revenus au-dessus de 360 000 euros par an,
et pas seulement à 75 % au-dessus d’un million, comme le propose François Hollande, taxer fortement tous les revenus
du capital, c’est attaquer à la racine, à la source, le cancer de la financiarisation de l’économie.
C’est assécher les flux de la machine à fabriquer des profits insensés, des fortunes colossales, la machine à spéculer sur
les matières premières, sur la faim et donc sur la mort. C’est faire en sorte que l’argent revienne à l’économie réelle,
à la croissance saine qui devrait faire loi en France, en Europe. Une croissance qui n’envoie pas les enfants de quatorze ans
en apprentissage comme le voudraient les Le Pen, mais qui s’appuie sur la formation, l’université, la recherche, les services
publics, la construction de logements, les infrastructures, les grands travaux… Tout cela qui ne s’évade pas.
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