2 000 manifestants dans les rues d’Aulnay-sous-Bois pour dire « Non à la fermeture de PSA Aulnay »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 18 février 2012
Dans la rue pour le maintien de l’emploi à l’usine PSA Aulnay
Plus de 2 000 personnes ont manifesté samedi à Aulnay-sous-Bois
(Seine-Saint-Denis) contre un arrêt de l’activité de production
de l’usine PSA d’Aulnay, qui marquerait « un tsunami social »
selon les syndicats.
« On est convaincus que PSA veut fermer l’usine, mais on se battra jusqu’au bout,
pour notre boulot, parce qu’on n’a que ça pour vivre! », affirmait Jean-Pierre Mercier, responsable CGT.
« PSA ne dit pas clairement les choses« , regrette la communiste Marie-George Buffet, présente dans le cortège
où étaient présents des candidats à l’élection présidentielle, Nathalie Arthaud (LO) et Philippe Poutou (NPA), de nombreux
élus de gauche ainsi que des salariés d’autres sites de PSA, regroupés derrière une banderole proclamant
« Non à la fermeture de PSA Aulnay ».
Depuis la révélation en juin dernier de documents de travail internes du constructeur émettant l’hypothèse d’une fermeture
du site d’Aulnay, qui fabrique la Citroën C3, les syndicats craignent que le déclin de la production se poursuive et aboutisse
à terme à un arrêt de l’activité. Plus de 3.300 salariés travaillent à l’usine PSA d’Aulnay, dont plus de 3.000 en CDI et CDD et
300 en intérim. Ils étaient 5.000 en 2004, rappelle la CGT. « En 2004, l’usine d’Aulnay a produit 418.000 véhicules. En 2011,
on n’a produit que 135.000 voitures », décrit Jean-Pierre Mercier, pour qui « la direction est en train de vider l’usine« .
Les syndicats estiment à « 10.000 le nombre d’emplois directs et indirects » qui seraient concernés par
un arrêt de la production, un « tsunami social » car, à Aulnay, « la moyenne d’âge est de 40-45 ans« , souligne-t-il.
« On nous demandait d’être aveugles et sourds, de ne pas faire attention à la baisse de production, à la baisse du nombre
de salariés sur le site, on a décidé de ne plus se taire », assure de son côté Claude Bartolone, président socialiste du conseil
général de Seine-Saint-Denis, venu « représenter François Hollande ».
L’arrêt de la production à Aulnay « serait une catastrophe humaine. Et pour la ville, ce serait une catastrophe
financière, plusieurs millions d’euros payés par PSA au titre de la taxe professionnelle manqueraient au budget municipal »,
renchérit le maire PS, Gérard Ségura. « Les gens ont besoin de savoir, de connaître la vérité pour préparer l’avenir », témoigne
Tania Sussest, représentante du Syndicat indépendant de l’automobile (SIA), majoritaire à l’usine d’Aulnay.
Le premier constructeur automobile français a vu son bénéfice net divisé par deux en 2011, à 588 millions d’euros. Le chiffre
d’affaires a progressé de 7%, à 59,9 milliards d’euros. « Les travailleurs ont raison de se mobiliser avant que PSA n’annonce
une fermeture », estime pour sa part Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière à la présidentielle.
Les syndicats ont envoyé une lettre au président de la République, restée sans réponse. Ils comptent poursuivre leur mobilisation,
comme le résume Jean-Pierre Mercier: « Tous les candidats à la présidentielle vont entendre parler de PSA« .
18 Février 2012
Départ du cortège
par Aulnaylibre le 18 févr. 2012
A lire également :
Extrait :
« PSA avait à l’automne annoncé une réduction de la voilure. Sur les conseils de la rue de Grenelle, le groupe ne fera
aucune communication qui puisse inquiéter les salariés d’ici à mai 2012.«
Extrait :
PSA vient d’annoncer ses résultats financiers pour 2011 :
- 60 milliards de chiffre d’affaire (+ 7 %) : Record historique !
- Bénéfices nets de 588 millions d’euros !
A ces résultats positifs, il faut ajouter les 457 millions dépensés en 2011 :
- 200 millions de rachat d’actions PSA au mois d’août.
- 257 millions de dividendes versés dernièrement aux actionnaires.
Une poignée d’actionnaires, en particulier la famille Peugeot, ont mangé à eux tout seuls
quasiment l’équivalent du bénéfice net.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.