NON au nouveau traité européen, NON à l’austérité à perpétuité
Posté par communistefeigniesunblogfr le 11 février 2012
Rejeter le nouveau traité européen
Un groupe de chercheurs rassemblé dans une fondation
-l’European Council on Foreign Relations-, basée à Londres, alerte
sur les « décrochages européens ».
« Les nuages noirs s’accumulent sur l’Europe », écrivent-ils.
Ils prédisent même que la crise « risque de faire sentir ses effets
en 2012 et les années suivantes ». De fait, dans plusieurs capitales
à travers le monde on s’alarme sur les conséquences du dogme
de l’austérité appliqué à l’Union européenne. Celui-là même que les dirigeants
de l’Union européenne sous la dictée de Mme Merkel et M. Sarkozy tentent
de « constitutionnaliser ».
La Grèce qu’ils mettent de fait sous tutelle est leur terrain d’expérimentation. La confédération européenne des syndicats refuse
ces projets. Elle refuse aussi le nouveau traité européen. Voilà un bon point d’appui pour les peuples européens.
Ce nouveau traité européen, adopté le lundi 31 janvier par le Conseil européen est d’une extrême gravité. Il doit être ratifié
définitivement par ce même Conseil dans quelques semaines, au premier jour de mars. Sans tenir compte de l’opinion
des citoyens européens, Merkel et Sarkozy veulent l’imposer au nom d’une prétendue « parole de l’État ».
[...]
Le nouveau traité européen est un mécanisme autoritaire à tendance dictatoriale, bafouant
les souverainetés populaires.
A la différence de la négociation des précédents accords ou traités européens, où les constitutions nationales étaient modifiées
a posteriori pour se mettre en conformité avec eux, cette fois, c’est un texte européen qui s’impose a priori aux constitutions
nationales avec l’obligation qui est faite aux États, sans vote de leurs parlements nationaux, d’y inclure le principe
autoritaire de la « règle d’or ». Ce carcan contraignant oblige les États à l’équilibre budgétaire, mais aussi les caisses de
protection sociale et les budgets des collectivités locales. Et il ne s’agit pas de n’importe quelle règle ! Le traité de Maastricht
et de Lisbonne avait retenu le principe de non dépassement des déficits à 3% des richesses produites dans le pays.
Objectif déjà difficile à atteindre.
Mais, cette fois, la norme est abaissée à 0,5% de déficit structurel. Ainsi, aucune dépense de long terme ne pourrait être
engagée, comme par exemple les plans pluriannuels d’embauche de salariés dans les secteurs publics, de la santé,
de la recherche ou de l’enseignement.
Le projet de traité vise à constitutionnaliser la réduction des dépenses publiques et sociales, avec cette norme de 0,5% de
déficit à ne pas dépasser, (…)
Pour être vraiment sûr que cet oukase budgétaire sera vraiment appliqué, la cour de justice européenne tranchera et sanctionnera
tout État ne respectant pas la règle, en le condamnant à une amende allant jusqu’à 0,1% de son produit intérieur brut.
[...]
… un État qui sera sous le coup « d’une procédure de déficit excessif » sera placé « sous tutelle » dans le cadre d’un
« programme de partenariat économique et budgétaire » obligatoire. Ce programme est exactement celui appliqué
à la Grèce, (…)
Pour s’imposer, ce traité ne devra pas obligatoirement recevoir l’accord de tous les pays. Dès lors que « …douze pays
l’auront adopté, il sera réputé adopté pour tous ». Quel mépris de la démocratie et de la souveraineté des États !
[...]
Le projet de traité européen, le Pacte Euro plus et le programme Sarkozy ne sont qu’un même projet.
Il constitue une machine de guerre contre les peuples au seul service du monde de la finance.
Ne laissons pas faire !
Il n’y a pas de demi-mesure possible. Il y a besoin que se lève un grand mouvement contre ces projets. Battre Sarkozy, Bayrou
ou Le Pen à l’élection présidentielle en serait la première étape. Utiliser cette élection présidentielle pour réclamer
une consultation populaire sur le nouveau traité, tout en travaillant à une unité des forces progressistes et des peuples
européens pour une autre Europe, en constituerait une autre.
Le vote Front de Gauche, le vote Jean-Luc Mélenchon est un moyen efficace de peser dans ce sens.
Démocratie et solidarité toutes deux sacrifiées sur l’autel de la finance

par GUENGL
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