« Faut pas prendre les gens pour des cons »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 11 février 2012
L’annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy approche.
En ces temps de campagne présidentielle, rappelons-nous ce qu’il avait promis en 2007.
http://www.dailymotion.com/video/xoia3upar PlaceauPeuple
Et, pour 2012, voilà ce qu’il veut nous imposer comme modèle !
- Ces retraités allemands obligés de retourner au travail
Ils distribuent des journaux, rangent les étagères
dans les supermarchés, font des sondages
par téléphones…
Plus de 660 000 retraités allemands doivent travailler
à temps partiel pour compléter leur pension.
Un nombre en hausse constante : la multiplication
des mini-jobs et des faibles salaires donne
nécessairement des retraites de misère.
Par Déborah Berlioz pour myeurope.info.
Wolgang, 57 ans, sert des parts de gâteau à la cafétéria d’un centre de soins au cœur de Berlin. Cet homme jovial est pourtant à la retraite depuis plus de deux ans. Après deux crises cardiaques, il a du cesser son activité de chauffeur. Mais impossible pour lui de passer ses journées entre mots croisés et jardinage.
« En tant que retraité je touche 525 euros par mois. Je paye un loyer de 440 euros. Avec téléphone, le gaz, etc, il faut rajouter 150 euros. Et cela ne suffit pas. Il faut bien vivre de quelque chose c’est pour ça que je travaille ici. »
Wolgang travaille donc 20 heures par semaine dans ce centre, et cela pour 390 euros par mois. C’est ce qu’on appelle un mini-job de ce côté du Rhin. Introduits par les réformes Hartz IV au début des années 2000, ces contrats permettent aux employeurs d’être exonérés de charges tant que le salaire ne dépasse pas les 400 euros par mois.
Paupérisation
Depuis, ils n’ont cessé de se développer dans tout le pays. Et nombreux sont les retraités à accepter ce genre de postes. Selon le ministère des affaires sociales, plus de 660 000 séniors de 65 à 74 ans auraient un emploi à temps partiel. Et si certains pensent que tous ces retraités continuent de travailler par plaisir, Ulrike Mascher les contredit fermement. Elle préside de l’association pour la défense des droits sociaux VDK.
« Quand on voit dans quelles activités les retraités travaillent, ils portent des journaux à 5h du matin, ils rangent des étagères dans des supermarchés, ils font des ménages, ils travaillent comme portiers la nuit. Ce sont des activités qu’on ne fait pas parce qu’on veut rencontrer des collègues ou parce que cela nous plait mais parce qu’on a urgemment besoin d’argent parce que la retraite ne suffit pas. »
Alors certes, 660 000 retraités qui travaillent, cela ne représente que 3,3% des personnes âgées de plus de 65 ans. Un chiffre que le gouvernement a vite fait de mettre en avant pour rassurer les masses . Mais le problème c’est qu’ils sont de plus en plus nombreux à faire partie de cette catégorie de population menacée de paupérisation. Ils n’étaient que 416 000 en 2000. Leur nombre a donc augmenté de plus de 58% en dix ans.
Baisse déguisée du niveau des prestations
[Lire la suite sur placeaupeuple2012.fr/]
- Allemagne – 12 millions de pauvres, la face cachée du triple A
Extraits
« La pauvreté en Allemagne, cela ne ressemble bien sûr pas au tiers-monde, explique Anke Assig, porte-parole de l’Association nationale des soupes populaires. C’est une pauvreté cachée, une pauvreté de l’exclusion sociale plutôt que du haillon, une pauvreté que l’on n’ose pas avouer et que l’État a encore les moyens d’amortir. Mais il y a aujourd’hui près de 12 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté en Allemagne, c’est-à-dire 940 € par mois pour une personne seule. Sur 82 millions d’habitants, ce n’est pas rien. » Quinze pour cent de la population, quand cette proportion n’atteignait que 13,5 % en France en 2009.
« Des soupes populaires s’installent près des écoles pour les enfants qui n’ont pas les moyens de se payer la cantine. » Anke Assig, militante associative
L’activité de l’équivalent allemand des Restos du coeur, dont le nombre de « clients » est passé de 1,3 à 1,5 million ces deux dernières années, reflète assez fidèlement le bilan dressé par le dernier rapport gouvernemental sur la pauvreté : « En Allemagne, la pauvreté n’est plus marquée par la partition entre l’Est et l’Ouest. La région de la Ruhr et des villes comme Dortmund ou Duisburg ont autant de pauvresque le Land du Mecklembourg » de l’ex-RDA, détaille Anke Assig.
Le phénomène touche majoritairement les chômeurs, les personnes en emploi précaire et les femmes seules avec enfants (lire l’encadré, p. 50). Deux millions et demi d’enfants vivent dans un foyer pauvre. « Il existe de plus en plus de soupes populaires qui s’installent près des écoles pour que les enfants qui n’ont pas les moyens de se payer la cantine puissent venir. Quand ce n’est pas possible, nous livrons aussi des paquets repas », précise-t-elle.
[...]
Aujourd’hui, on recense outre-Rhin près de 6,5 millions de « mini-jobers », avec des emplois à 400 € pour 60 heures par mois, dans les secteurs aussi variés que la distribution, le nettoyage industriel, les soins aux personnes âgés, l’artisanat, la coiffure, etc. On compte 1 million d’intérimaires et 2,9 millions de chômeurs :
« Dans certains secteurs économiques, on peut qualifier l’Allemagne de pays à bas salaires », estimait, en 2010, Ingrid Schmidt, la présidente du Tribunal fédéral du travail. Depuis, la situation ne s’est pas améliorée. Et les classes moyennes, qui en supportent largement les conséquences, fondent comme neige au soleil.
[...]
Une énorme richesse toujours plus mal répartie
Les Allemands sont très riches. Enfin, pas tous… Les statisticiens évaluent leurs avoirs à près de 8 600 milliards d’euros. Mais 25 % de cette somme appartient aux 1 % des Allemands les plus riches. Soit 825 000 personnes qui possèdent chacune 2,6 millions en moyenne. De l’autre côté, 70 % de la population, soit 57,7 millions de personnes, se contente de 9 % du gâteau : 13 414 € par personne. Ces inégalités se renforcent d’autant que la part des salaires dans les revenus des Allemands a fortement diminuée, passant de 72,2 % en 2000 à 66,4 % en 2011.
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