Le programme du président-candidat : un florilège de mesures plus réactionnaires les unes que les autres
Posté par communistefeigniesunblogfr le 10 février 2012
Nicolas Sarkozy peaufine sa candidature réac et antisociale
Une du prochain « Fig Mag »
Dans un entretien au Figaro Magazine à paraître samedi mais déjà éventé, intitulé
« Mes valeurs pour la France »,
le président de la République pour encore deux mois vise les chômeurs,
les immigrés et les homosexuels comme autant de marqueurs
et boucs émissaires pour son futur programme de probable candidat
de l’UMP à la présidentielle.
Toujours distancé dans les sondages par son rival socialiste, Nicolas Sarkozy
annonce au sujet de sa déclaration de candidature :
« J’ai dit que le rendez-vous approchait : il approche. Si la question est de savoir
si j’ai réfléchi, sur le fond et sur la forme, ma réponse est oui ».
Sa future campagne, articulée autour des « valeurs » de « travail », de « responsabilité »et d’«autorité»,
s’annonce comme un florilège de mesures plus réactionnaires les unes que les autres, si l’on en croit le Figaro magazine.
- S’attaquer aux chômeurs plutôt qu’au chômage
Au lieu de s’attaquer au chômage, au plus haut depuis 12 ans (environ 10%) alors qu’il promettait de le ramener à 5% au début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy préfère s’attaquer au chômeur, vu comme un fainéant profiteur du système. D’où son idée d’un « nouveau système dans lequel l’indemnisation ne sera pas une allocation que l’on touche passivement, mais la rémunération que le service public de l’emploi versera à chaque demandeur d’emploi en contrepartie de la formation qu’il devra suivre ».
Le mécanisme : « Passé un délai de quelques mois, toute personne au chômage sans perspective sérieuse de reprise d’emploi devra choisir une formation qualifiante », explique Nicolas Sarkozy. « Celle-ci sera définie par un comité national qui identifiera, avec des chefs d’entreprise et des syndicalistes, les secteurs d’avenir créateurs d’emplois. A l’issue de cette formation, qui sera obligatoire, le chômeur sera tenu d’accepter la première offre d’emploi correspondant au métier pour lequel il aura été nouvellement formé. »
En cas d’échec de discussions entre acteurs sociaux sur ce sujet, « il faudrait sans doute réfléchir à l’opportunité de s’adresser directement aux Français pour qu’ils donnent leur opinion sur ce système d’indemnisation du chômage et sur la façon dont on doit considérer le travail et l’assistanat », annonce le chef de l’Etat, qui n’a organisé aucun référendum depuis 2007.
- S’attaquer aux immigrés plutôt qu’à la crise
Avec un bilan économique et social jugé sévèrement par les Français, Nicolas Sarkozy tente de reprendre la main en marquant sa différence avec François Hollande sur des sujets « sociétaux ». Et ce sont les immigrés qui trinquent. Le futur candidat propose:
- Le durcissement des conditions d’obtention d’un titre de séjour après mariage avec un Français, en introduisant des critères de « logement » et de « ressources » comme pour le regroupement familial. « Ainsi, nous combattrons plus efficacement les fraudes », souligne-t-il.
- La limitation des « prestations accordées aux demandeurs de droit d’asile. Elles seront limitées quand le demandeur ne coopérera pas avec l’administration, quand il déposera sa demande plus de trois mois après son entrée sur le territoire ou quand il refusera une offre d’hébergement. »
- Le dessaisissement des tribunaux judiciaires des affaires d’immigration au profit des tribunaux administratifs. Ces deux dernières mesures ferait de l’administration un acteur tout-puissant, car à la fois juge et partie, et aurait pour conséquence d’instaurer une justice expéditive.
Le président de la République réaffirme enfin son opposition au droit de vote des immigrés aux élections locales, en contradiction avec ce qu’il énonçait en 2005, comme nous le montre cette vidéo :
Ou cliquez ici
Pour toute justification, Nicolas Sarkozy use d’une simple constatation venue de nulle part: « Ce n’est vraiment pas le moment, avec tous les risques de montée du communautarisme »,
- Pas de droits pour les homosexuels
Le locataire de l’Élysée se déclare « pas favorable » au mariage homosexuel ni à l’adoption par des couples de même sexe. « En ces temps troublés où notre société a besoin de repères, je ne crois pas qu’il faille brouiller l’image de cette institution sociale essentielle qu’est le mariage. »
« Je sais qu’il existe, de fait, des situations particulières avec des hommes et des femmes qui assument parfaitement leur rôle parental. Mais elles ne m’amènent pas à penser qu’il faudrait inscrire dans la loi une nouvelle définition de la famille », ajoute-t-il. L’électorat de Christine Boutin peut donc rentrer au bercail de l’UMP. L’électorat traditionaliste du Front national s’y retrouvera peut-être aussi.
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