Le Front de gauche soulève les foules à Villeurbanne
Comme à Nantes, à Besançon ou à Bordeaux précédemment,
le Front de gauche a bien eu du mal à faire entrer tout le public
et les militants venus en nombre pour assister au meeting
de Villeurbanne.
Là où les organisateurs attendaient 7000 personnes,
ils étaient plus de 10 000 à participer à ce grand rendez-vous
de la campagne collective dans le Rhône.
Tour à tour, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Danielle Obono,
de Convergences et Alternative et Jean-Luc Mélenchon, candidat du
Front de gauche à l’élection présidentielle, ont pris la parole.
« Ne comptez que sur vous-mêmes »
Aux salariés de Lejaby, d’Arkema ou de Péchiney, comme au reste de son auditoire, ce dernier leur a demandé :
« Ne comptez que sur vous-mêmes. Le premier média du peuple, c’est le peuple lui-même. » L’orateur Jean-Luc
Mélenchon a fait recette lorsqu’il s’est moqué du signe de ralliement de la campagne du Parti socialiste.
« Une radio du thorax? », s’est-il demandé. Le porteur du programme « L’Humain d’abord » a surtout rappelé que
la lutte contre la précarité était au coeur du projet partagé et qu’entre le faible et le fort,
« c’est la loi qui protège et la liberté qui opprime ».
« On est du petit bois pour le capital »
Un peu plus tôt dans la journée, le candidat du Front de gauche avait appelé les salariés du site Arkema de Saint-Fons,
dans l’agglomération lyonnaise, à entrer en résistance contre le projet de rachat d’une partie des activités de l’entreprise
de pétrochimie par le groupe suisse Klesch. Malgré l’interdiction de la direction de l’entreprise d’entrer sur le site,
Jean-Luc Mélenchon a pu leur rappeler qu’« il y a une limite à l’exploitation, c’est la résistance », du haut d’une tribune
improvisée dans la cantine de l’entreprise, devant quelque 300 salariés.
« Vous avez le droit de dire que vous ne voulez pas de cette cession, ce soi-disant repreneur est un dépeceur,
une espèce de vampire, on est perçu comme de la chair à canon, on est du petit bois pour le capital », a-t-il ajouté à
propos de l’homme d’affaires suisse Gary Klesch, qui est également intéressé par la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne
(Seine-Maritime).
« Ce qui se passe ici est une caricature », a insisté le candidat, dénonçant « l’arrivée d’un fonds de pension malfaisant
qui ne garantit même pas les retraites des travailleurs ».
Source : 7 février 2012
Source illustration ajoutée : Mots et maux de Miche