Évaluation des enseignants : « C’est le retour de la féodalité ! »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 2 février 2012
Interview de Paul Devin (Snpi-Fsu) sur France Inter
In SNPI-FSU
Le mardi 31 janvier 2012 a été marqué par un mouvement social contre les suppressions de postes
et contre le projet de réforme de l’évaluation des enseignants.
À cette occasion, le journal de 7 heures 30 de France Inter a interviewé Paul Devin, secrétaire général adjoint du SNPI-FSU.
Vous pouvez réécouter cette interview avec le fichier ci-dessous au format MP3.
P. -S. On peut aussi retrouver, sur ce sujet, Éric MANSENCAL, Secrétaire Général Adjoint du SNUPDEN,
le syndicat de Personnels de Direction affilié à la FSU dans La Nouvelle Édition, le journal de 12 h 30 de Canal Plus,
dont le dossier du 31 janvier 2012 était consacré à la réforme de l’évaluation des enseignants (à partir de 9’45″) :
http://www.canalplus.fr/c-infos-documentaires/pid3847-c-la-nouvelle-edition.html?vid=584165
Documents joints
- L’interview de Paul Devin sur France Inter (MP3 – 805.2 ko)
Source : Sauvons l’ école publique 31 janvier 2012
Pour Eric Mansencal, secrétaire général adjoint du SNUPDEN-FSU, les chefs d’établissement n’ont ni à
recruter les profs, ni à les évaluer : c’est aux inspecteurs de le faire.
« Certains le disent à mots couverts, le but, c’est de museler les profs pour mieux faire passer
les réformes. Mais je crois que dans l’éducation nationale, on n’usine pas des pièces. Un OS, c’est plus
simple, on lui dit : tu produis tant et ensuite on contrôle. C’est compliqué de faire faire à un prof
ce qu’il ne veut pas faire. L’autoritarisme, ça ne fonctionne pas ! »
N’oublions pas non plus la prime de 6 000 euros accordée tous les trois ans aux chefs d’établissement et qui
n’est rien d’autre qu’un moyen supplémentaire de pression sur les enseignants.
Les principaux et proviseurs les plus zélés, ceux qui appliqueront le mieux les réformes seront récompensés.
Ainsi peut-on voir dans notre région quelques principaux tout frais émoulus se conduire en véritables DRH
d’entreprise :
convocation dans le bureau à la moindre remarque, refus de déprogrammer une réunion dite obligatoire un jour
de grève, « invitation » à surnoter les élèves pour faire monter le taux de réussite au brevet des collèges,
à faire sa com’, à « faire sa cour » en dénonçant les autres au passage…
De telles méthodes ne peuvent que plaire à notre très « sarkosiste » rectrice du Nord. Satisfaite, elle accordera
la prime de 6 000 euros à cet « excellent chef d’établissement » et lui confiera sans doute un établissement plus
important ! Sauf… si un de ses collègues a réussi à faire mieux encore ! Elle est pas belle la concurrence !
Qu’adviendra-t-il des élèves au lycée ?
Quelle évaluation l’enseignant, qui refusera de tromper les élèves et les parents, obtiendra-t-il ?
Je vous laisse deviner…
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