Espagne : Les femmes de nouveau sacrifiées sur l’autel de l’obscurantisme
Posté par communistefeigniesunblogfr le 2 février 2012
En Espagne, la droite reprend sa croisade contre l’avortement
Par Cathy Ceïbe
Le nouveau gouvernement de Madrid vient d’annoncer
qu’il reviendrait sur la loi de 2010 consacrant
« le droit à choisir la maternité ».
Dans son sillage, l’Église catholique reprend son bâton de
pèlerin contre l’interruption volontaire de grossesse.
L’Église catholique se devait d’apporter sa pierre à l’édifice. « Que le fait de tuer un enfant durant la période de gestation
puisse être considéré comme un droit me paraît une aberration », a déclaré, lundi, à Radio Euskadi, l’évêque de Saint-Sébastien,
Juan Ignacio Munilla. Coutumière des charges anti-IVG, l’institution espagnole ne pouvait pas être en reste dans l’actuelle
polémique. Ces dernières années déjà, elle s’était payée le luxe de « publicité » en comparant l’embryon au sphinx espagnol
menacé d’extinction. L’Église reprend donc son bâton de pèlerin, Munilla allant même jusqu’à comparer l’avortement à
« l’esclavage des Noirs » (!), grâce au chemin ouvert par le Parti populaire (PP – droite conservatrice).
Il y a une semaine, le ministre de la Justice, Alberto Ruiz Gallardon, a en effet annoncé que le gouvernement du PP, issu des urnes
le 20 novembre 2011, reviendrait sur la loi sur l’avortement de 2010. Cette dernière, promue par l’exécutif socialiste de
José Luis Rodriguez Zapatero, consacre « le droit à choisir la maternité », à l’instar du reste des lois européennes basées sur le
concept de délai, autorisant ainsi librement l’avortement jusqu’à quatorze semaines, voire vingt-deux semaines en cas
de malformation ou de risque pour la femme. Passé ce délai, considérant la viabilité fœtale, la nouvelle loi est plus restrictive
que celle de 1985 puisque la femme n’est autorisée à avorter, après avis médical, qu’en cas de
« malformation extraordinaires ou d’incompatibilité avec la vie ».
« Ce n’est pas une loi qui satisfait les féministes et Izquierda Unida (IU) », rappelle Maïte Mola, vice-présidente du Parti
de la gauche européenne (PGE) et responsable des relations internationales du Parti communiste espagnol (PCE). Longtemps
en charge des droits de la femme, la responsable estime néanmoins que les charges de la droite contre l’IVG sont
« une régression antidémocratique ». « C’est une erreur politique terrible et insupportable, explique-t-elle. Alors que les gens
sont préoccupés par un quotidien de survie en raison de la crise, la droite profite de cette situation pour faire reculer l’ensemble
des droits des femmes. »
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