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Contribution citoyenne de John Marcus ou « Pourquoi je voterai Jean-Luc Mélenchon… »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 2 février 2012

 

Pourquoi je voterai Jean-Luc Mélenchon

aux élections présidentielles de 2012

Contribution citoyenne de John Marcus

 

Le socialisme est mort : vive le socialisme !

 

Contribution citoyenne par John Marcus, écrivain Ou « Pourquoi je voterai Jean-Luc Mélenchon

aux élections présidentielles de 2012 »

Contribution citoyenne de John Marcus ou

 

Je suis un représentant de ce que l’on nomme, faute de mieux, la « classe moyenne », cette incongruité catégorielle pour tout sociologue des populations que je préfère utiliser au singulier pour ne pas ajouter à la confusion de la typologie.
C’est donc à ce titre que j’ai souhaité manifester mon soutien public à la candidature de Jean-Luc Mélenchon et témoigner des motivations de cet engagement.
J’ai jugé utile de décrire les différentes étapes qui m’ont mené à ce choix, car il me semble que le ralliementde la « classe moyenne » au projet alternatif proposé par Jean-Luc Mélenchon reste l’enjeu majeur du premier tour de ces élections présidentielles.

En langage marketing, on appelle ce segment de population une « cible », terme affectueux pour désigner,en communication politique, un électorat à conquérir.

J’assume donc cette tendre désignation pour moi-même, car, en tant que prototype de ladite cible, je suis conquis, d’ores et déjà, par cette voix singulière qui refuse la fatalité, qui clame un sursaut éthique et politique et propose un changement de cap humaniste qui évitera, peut-être, l’effondrement total de notre pays, avec les conséquences terribles, malheureusement prévisibles, qui naissent de tout chaos social et dont les prémices se font entendre tout autour de nous.

Je suis sincèrement convaincu qu’il nous reste peu de temps avant que les navires France et Europe ne s’échouent définitivement et ne se disloquent sous les effets de la houle financière et du capitalisme dévoyé : il devient urgent que les cris des vigies soient enfin entendus, que les timoniers fous et sourds qui nous mènent au désastre soient remplacés.

Avant ma récente reconversion dans la littérature et, plus récemment, dans le « mélenchonisme » – si je puis l’exprimer ainsi –, j’ai exercé différentes professions, comme employé d’abord, cadre dirigeant ensuite, chef d’entreprise enfin.

Cette précision n’est pas superflue, car « entrepreneur » n’est pas pour moi un gros mot : on peut aimer la liberté créative, on peut apprécier le confort de vie conféré indiscutablement par une certaine aisance financière, sans être un individualisme forcené, un rapace absolu et un misanthrope irrécupérable.

Des millions de petits entrepreneurs, artisans et professions libérales sont d’honnêtes travailleurs, dotés d’une conscience sociale, habités par un sentiment sincère de solidarité, même si – sans aucun doute – le manichéisme de certains discours ou projets politiques les force souvent, par une sorte de peur irrationnelle, à s’abriter derrière le mur du conservatisme.

Paradoxe d’autant plus surprenant que l’esprit créatif de l’entrepreneur nécessite une bonne dose d’audace, incompatible semble-t-il avec une vision figée du passé ou le désir d’un présent immuable ; pour le moins, l’action d’entreprendre est étrangère à toute notion de frayeur.

Il est vrai que la plupart des petits chefs d’entreprises – dont je fais partie – portent, consciemment ou non, le « coeur à gauche, mais le portefeuille à droite ». Mais, contrairement à une idée reçue qui arrange surtout le grand patronat, ces milliers de besogneux sont loin de partager les positions présentées dans les discours caricaturaux que prononcent les représentants du Medef ou des sociétés du CAC 40, les seuls, pourtant, à avoir droit de cité médiatique alors qu’ils ne représentent finalement que si peu.

Il y a, à ce sujet, une énorme méprise, une erreur de casting indéniable, car ces princes d’un autre monde, loin d’avoir créé personnellement quelque chose – ou de pouvoir le faire un jour –, sont en réalité de simples gestionnaires, des comptables de luxe. Inutile de leur demander de créer un produit, de démarcher un client, de réaliser un entretien d’embauche ou de remplir une liasse fiscale. La sacro-sainte création de valeur qu’ils invoquent tous les jours dans le confort ouaté des conseils d’administration ne concerne en rien l’entreprise, ses salariés et la vie réelle. Ils règnent sur la quantique et l’abstraction, ce sont des mathématiciens, amoureux des flux et des reflux.

Leur mission consiste seulement, grâce à des tableaux de bord où les hommes et les choses n’apparaissent que sous la forme de lignes et de chiffres (les « grandes masses »), à faire fructifier l’économie de la rente afin d’optimiser l’intérêt cumulé qui sera offert en offrande à leurs maîtres, les grands actionnaires. Ce n’est qu’à ce prix qu’ils pourront conserver les apparences de leur puissance et les apparats de la vanité, ainsi que leurs salaires stratosphériques et le parachute doré qui leur permettra, un jour, de redescendre sans dommage de ces hauteurs indécentes.

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Auteur : John Marcus - Source : Le blog de John Marcus

Lu sur : dazibaoueb_logo_700 dans Presidentielle 20121er février 2012

publié par Cinquiemevitesse

 

 

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