Hongrie : Le peuple hongrois a besoin de notre soutien
Posté par communistefeigniesunblogfr le 15 janvier 2012
14 janvier 2012 – Entretien réalisé par Fabien Perrier
« La défense des minorités hongroises n’est pas inscrite dans la Constitution »
Entretien avec Attila Trasciatti, membre du Parti des travailleurs hongrois
et député européen au sein du groupe de la Gauche Unitaire Européenne.
Il revient sur les raisons qui ont poussé les Hongrois à descendre
dans la rue, avant tout économiques pour lui.
Et il explique pourquoi il faut rester solidaires avec les Hongrois.
Quelles sont les raisons de la mobilisation ?
Les Hongrois n’ont plus ce qu’ils avaient avant les élections :
je parle des libertés individuelles et collectives mais aussi de l’économie hongroise.
Orban s’en prend aux salaires, c’est ce qui a poussé les hongrois à se mobiliser.
Les premiers touchés ont été les fonctionnaires, policiers, pompiers enseignants et les médecins. La politique économique
n’était pas menée dans l’intérêt de la population mais contre elle.
L’autre cause de la colère est la loi sur la liberté des médias qui a surtout mobilisé dans Budapest. C’est la première fois
depuis 1989 qu’il y a une censure sur les médias ; les télévisions et radios de gauche ont eu moins d’argent public. Ensuite,
il y a la modification de la Constitution. Nous sommes seulement la Hongrie et plus la République hongroise.
La défense des minorités hongroises n’est pas inscrite dans la Constitution. Au contraire, il est écrit que la Hongrie doit
continuer tout ce qui a été commencé pendant ses 1000 ans d’Histoire avec le Roi Étienne… Elle est anachronique.
C’est une Constitution basée sur la religion chrétienne.
Mais en même temps, elle veut réguler les lois du travail, celles sur les syndicats et les manifestations. Il ne sera plus possible
d’organiser librement une manifestation syndicale. Cette Constitution est comparable à celle de Horthy dans les années 30.
[Horthy est le dictateur de la Hongrie des années 30, allié des nazis et des fascistes italiens,ndlr]
Mais c’est surtout, la situation économique pousse à la mobilisation. Il y a maintenant 1,5 millions de personnes qui risquent
de perdre leur maison. Par exemple, si tu n’as pas payé l’électricité pendant 3 mois mais que la maison t’appartient,
ils peuvent la saisir. Les clochards seront envoyés en prison car il est illégal de vivre dans la rue. Mais ils n’ont pas la possibilité
de trouver un travail normal, de payer pour avoir un petit appartement.
Ce durcissement économique et politique semble fédérer. Comment Orban peut-il rester en place ?
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Retrouvez dans l’Humanité Dimanche de cette semaine un dossier complet sur :
La Hongrie, laboratoire d’une fascisation de l’Union Européenne ? A acheter en PDF.
Retrouvez également notre entretien avec Gaspard M. Tamas, chercheur à l’Institut
de philosophie de l’Académie hongroise des Sciences :
En Hongrie : « La République est dans la rue »
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