15 janvier 2012
Par Glop Lerouge, Secrétaire de Section
Bonne année la mouise !
Sarkozy Le Medef a su trouver les mots justes pour la nouvelle année 2012.
Il nous a dit : « c’est la faute à la crise, meilleurs vœux quand même » !
Des trucs comme ça, il faut les oser. T’as pas de boulot, ton petit enfant
n’a pas de quoi se soigner, tu ne peux pas payer ton loyer (pour ceux qui
ont encore un logement)… ? Fais donc un vœu pour que ça s’arrange,
nous on n’y peut rien, c’est la crise… Et si le triple A (dont je me fous comme d’une andouillette) y passe avec :
c’est encore la faute à la crise, et à pas de chance.
Voyons tout ça de plus près.
En 2007, avant que la bande du Fouquet’s nous fasse sa « rupture » à l’envers, la France était (de justesse) dans le peloton des
dix Etats les plus développés du Monde selon l’indice de développement humain de l’O.N.U. Ce n’allait pas très fort, mais bon…
Le rapport pour 2011 vient d’être rendu, et la France figure désormais au 20ème rang, ex aequo avec la Slovénie, qui était
à la 27ème place en 2007… Mais alors, la crise n’est pas « mondiale » pour tout le monde…
Vous me direz : « si l’on s’est sous-développés, c’est parce qu’on est devenus irréprochables, et la vertu ça n’a pas de prix » !
Sauf que selon le classement de Transparency International, grâce à Sarko et Guéant, la France est passée du 18ème
au 25ème rang mondial (derrière le Chili, par exemple) dans son indice de la corruption ressentie par le milieu des affaires…
J’entends votre objection : si la France s’est sous-développée et que la corruption s’est renforcée, c’est parce qu’on a mis le
paquet sur la santé, et la protection de nos petits bambins. Raté ! En termes de mortalité infantile, la France est passée
du 5ème rang européen en 1999 au 14ème (sur 27 !) en 2011, derrière l’Italie, la Grèce et l’Espagne, entre autres. Même
les bolchéviques de l’INSEE se demandent si la fermeture des maternités n’y est pas pour quelque chose… Eh oui, c’est tout
con : on fait crever plus de petits français pour « faire des économies ».
D’accord, d’accord, vous avez raison : il faut être « crédible », « responsable » et « bla-bla-blable ». Il faut donc reconnaître
au gouvernement le « courage » d’avoir déremboursé les médocs, dématernisé les hostos et défenestré les étrangers,
pour assainir les finances de l’État. Sauf que non : la dette publique a sauté de moins de 60% du P.I.B. en décembre 2006
à plus de 85 % en décembre 2011, et le déficit budgétaire a battu tous les records avec 7,1 % du P.I.B. pour la seule année
2010.
Vous me demanderez : où est donc passé le pognon ? Je vous dirai : regardez dans les poches des copains du Fouquet’s,
leurs bénéfices ont augmenté, et leur facture fiscale s’est allégée… Vous me rétorquerez : il y a bien une « crise mondiale »,
on ne peut pas le nier. Je vous répondrai :
(1) arrêtez de m’interrompre, autrement on se paume ;
(2) la crise n’a pas empêché certains Etats de monter au classement des Etats développés, alors que d’autres,
comme la France, dégringolaient ; elle n’a pas empêché la plupart des pays de réduire la mortalité des enfants, alors que
la France fermait des maternités partout et condamnait à mort les moins chanceux de nos mômes ; la crise n’a pas empêché
Chavez de réduire drastiquement la pauvreté au Venezuela pendant qu’elle explosait en France ; la crise ne nous a pas empêché
de couvrir la Libye de bombes… ;
(3) la crise c’est les bourses qui chutent, soit !, mais ses conséquences dépendent de la politique du pays :
avec Goldman Sachs, Sarko et Mame Parisot, la politique en France c’est de les faire supporter par un peuple exsangue.
Ils se disent qu’assommés, brisés, appauvris, peureux, les gens ne relèveront pas la tête, et se laisseront conduire, mous et
soumis, dans les statistiques relatives au seuil de pauvreté.
Eh bien, pour la nouvelle année, prouvons à ces affameurs qu’ils se trompent sur notre compte.
Haut la lutte camarades ! Vive le communisme ! Et bonne année quand même…