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Patrick Le Hyaric : « Un recul sans précédent de la démocratie est à l’oeuvre sur notre continent »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 23 novembre 2011

Patrick Le Hyaric :

Source illustration : PCF Grésivaudan

Sortir des impasses de l’euro-austérité

 

Le_capitalisme_ne_recule_A4c dans Democratie

par Patrick Le Hyaric 

Ce n’est plus un petit vent mauvais qui souffle sur

l’Europe mais une tornade qui, pour le compte du

monde de la finance, aspire, déchiquette, détruit

les droits sociaux et humains acquis, pendant des

décennies,  au fil des combats sociaux des ouvriers,

des intellectuels et des créateurs.

Un recul sans précédent de la démocratie est à

l’œuvre sur notre continent.

 

Régression sociale inconnue depuis la seconde guerre mondiale, injustices, inégalités, appauvrissement,

se conjuguent avec la mise en place d’un totalitarisme d’un type nouveau, appliqué par des mandataires,

anciens commissaires européens ou de la Banque centrale européenne, aux pouvoirs spéciaux, au service

du capital financier international. Le fossé séparant les puissances d’argent et les peuples va s’agrandissant.

Ces forces de l’argent, portées par les banques privées, les fonds d’investissements, des compagnies

d’assurance, ont les mains libres grâce aux politiques libérales menées par les gouvernements successifs

de droite, mais aussi malheureusement par des gouvernements de gauche, de tendance sociale-libérale en

Europe. Elles livrent une véritable  guerre  aux peuples, qui n’épargne pas  le capital productif. Guerre avec

ses fronts économiques, monétaires entre le dollar et l’euro, et politiques, allant jusqu’à imposer à la tête

des États les mandataires de leur choix. Après l’Irlande et  le Portugal, la finance vient d’installer ses

« administrateurs judiciaires » à la direction de la Grèce et de l’Italie. Nous sommes à un moment où les

contradictions internes du capital peuvent exploser. En Grèce a été préférée l’entrée au gouvernement,

aux côtés de la droite et des socialistes,  de l’extrême-droite des colonels plutôt que la consultation du peuple

par référendum. En Italie, nous ne regretterons pas M. Berlusconi. Mais il détenait son mandat du suffrage

universel. Aujourd’hui, c’est l’ancien commissaire européen, qui a le plus poussé aux dérégulations et

déréglementations, forçat de la concurrence débridée, qui est aux affaires.

En France, à peine le Premier ministre avait-il fini d’exposer un deuxième plan d’austérité depuis l’été, que

concomitamment, la Commission de Bruxelles en réclamait un troisième et l’agence de notation nord-américaine

« Standard & Poor’s » préparait un communiqué confirmant une dégradation de la note de la France.

Depuis, on fait croire qu’il s’agit d’un accident. En vérité, c’est le révélateur du système. Un communiqué était

écrit et est parti trop tôt. Mais il était rédigé d’avance. Dans quel but ? Et pour qui ? La réponse est claire.

En dégradant la note de la France, les taux d’intérêt des emprunts de notre pays augmentent automatiquement.

Déjà l’État français emprunte à des taux d’intérêt plus élevés que l’Allemagne.

Au nom de quoi ? Aucune raison valable, sauf la voracité de la finance.

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