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André Grimaldi : Pour un débat sur la santé « avec le président, nous disons donc « chiche! » Quand il veut, où il veut, avec lui, ou son ministre. »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 novembre 2011

André Grimaldi : Pour un débat sur la santé le 16 Novembre 2011

André Grimaldi

« Prêts au débat avec M. Sarkozy » 

 

sante1 dans France

 « Dans son discours à Bordeaux, Nicolas Sarkozy s’en est pris au Manifeste

pour une santé égalitaire et solidaire, dont je suis l’un des auteurs, lui reprochant

d’être irresponsable parce qu’il prône la hausse des cotisations sociales.

Ce manifeste a été fait pour qu’il y ait un débat sur la santé lors de l’élection

présidentielle. Nous disons à M. Sarkozy : “Organisons un débat public : est-ce que,

à coût constant, une autre politique de santé est possible ?” Le président veut

dépenser moins : ça tombe bien, nous aussi. Concernant les médicaments, je voudrais

qu’il m’explique pourquoi les génériques en France coûtent deux fois plus cher qu’en

Grande-Bretagne, aux Pays-Bas ?

La différence, c’est 1 milliard d’euros. Sur la disparité des pratiques médicales, on sait que dans des maternités

identiques, le taux de césariennes varie de 1 à 3, que pour la pose de simulateurs cardiaques, cela va de 1 à 4,

les endoscopies, de 1 à 3, etc. Où est le travail d’évaluation comparative des pratiques pour tenter de réduire

ces disparités ? Sur les partenariats public-privé, un rapport de la Cour des comptes montre que cela a été en

général des cadeaux au secteur privé, comme le montre le cas emblématique de l’hôpital Sud-Francilien.

On pourrait multiplier les exemples. Quand le président parle de maîtrise des coûts publics, cela signifie qu’en

réalité, 
il les transfère sur les ménages : c’est de moins en moins la Sécu qui rembourse, et davantage

les mutuelles et assurances privées, dont les primes augmentent de 5 % et plus chaque année. À la clé, moins

d’égalité, de solidarité. Injuste, ce transfert est aussi coûteux : les frais de gestion des assureurs sont de 28 %,

contre 4,6 % pour la Sécu.

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Robert Guédiguian : « Le seul rêve possible en opposition à ce système de production, ce développement capitaliste international, c’est l’idée communiste. »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 novembre 2011

Robert Guédiguian : le 16 Novembre 2011 - Entretien réalisé par Michel Guilloux

Culture

Robert Guédiguian,

son communisme et la jeunesse du monde

 

robertguediguianweb.jpg

Quand tout disparaît, travail, usines, comment ne pas sombrer dans l’individualisme,

la résignation ou la haine ?

 

Avec les Neiges du Kilimandjaro, le cinéaste rebat les cartes de l’espoir, de l’utopie, de la vie, inspiré

par un des poèmes de la Légende des siècles, de Victor Hugo. Entretien.

Découvert, lors de sa présentation au dernier Festival de Cannes, comme l’un des films politiques les plus

stimulants, avec Le Havre, d’Aki Kaurismäki, ou l’Exercice de l’État, de Pierre Schoeller, les Neiges du Kilimandjaro

revient à Marseille, après le Paris de l’Armée du crime. Ni Conte de l’Estaque ni film noir, cet opus, qui sort

aujourd’hui en salles, creuse sous un autre angle la problématique du précédent. Par les temps qui courent,

la rencontre avec l’auteur s’imposait d’autant plus.

Un an avant le 21 avril 2002, vous signiez La ville est tranquille, la réalité de ce film-là a empiré depuis

et imprègne ce film-ci…

les_neiges_du_kilimandjaro dans CultureRobert Guédiguian. Dans La ville est tranquille, on laissait chacun à ses affaires ou, disons,

à ses malheurs. Le constat posé dans les Neiges du Kilimandjaro est terrible mais l’attitude

de ce couple est exceptionnelle, héroïque, exemplaire, au sens strict du terme.

Tout le paradoxe sur lequel est construit le film est d’être encourageant quand la situation

dépeinte, elle, est catastrophique.

Il y a là quatre figures ouvrières antagonistes.

Avec Gérard Meylan, nous avons une figure dure, réactionnaire, pas loin de glisser vers l’extrême droite.

Les enfants, eux, sont très agaçants, tant ils ne sont pas à la hauteur de leurs parents, se contentant de

leur petit confort qui fonctionne ; tout ça vivote et surtout ne prenons aucun risque, restons entre soi,

mettons des œillères – eux sont un peu « les tièdes » que « Dieu vomit ».

Avec le personnage de Grégoire (Leprince-Ringuet – NDLR), surgissent le sentiment d’injustice, presque

révolutionnaire, égalitariste, et une figure très contemporaine, celle de l’ignorance, de la méconnaissance

de ce qu’ont pu faire pour les autres ces deux-là, Michel et Marie-Claire (Jean-Pierre Darroussin et Ariane

Ascaride – NDLR), des vrais, des militants de base, ceux qui, enfin, sont «parfaits».

Voilà quatre comportements possibles dans ce monde des « pauvres gens », cela dit par commodité. Renoir

disait que «chaque personnage a ses raisons» mais Michel et Marie-Claire, eux, ont raison. Si je peux expliquer

les autres comportements, je ne les justifie absolument pas. Eux attendent de savoir avant de juger, voilà un

sentiment que j’aime bien : se sentir responsable. Je supporte de moins en moins les gens pour qui tout ce

qui arrive n’a rien à voir avec leur propre vie.

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  • Lire également :

--> La critique des Neiges du Kilimandjaro

  • Voir la bande annonce :

Image de prévisualisation YouTube

ou cliquer -->>ici

  • À lire aussi :

--> Le communiqué de Patrick Le Hyaric à la suite de l’attribution du prix Lux 2011, par le Parlement européen, au film de Robert Guédiguian

 

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