Numéro spécial de l’Humanité : 70ème anniversaire des fusillades de Châteaubriant
Posté par communistefeigniesunblogfr le 21 octobre 2011
le 20 Octobre 2011
Numéro spécial de l’Humanité vendredi :
70ème anniversaire des fusillades de Châteaubriant
L’Humanité du vendredi 21 octobre comportera un supplément
de 8 pages consacré au 70ème anniversaire des fusillades de
Châteaubriant.
Des historiens et des personnalités reviendront sur ces tragiques
exécutions du 22 octobre 1941.
Ce numéro spécial contiendra :
Deux entretiens avec Pierre Laurent et Bernard Thibault,
qui prendront la parole aux commémorations à Châteaubriant
Un article sur les valeurs de la Résistance toujours actuelles
L’historien Roger Bourderon revient sur la signification de cette
fusillade par rapport à la Résistance et à la collaboration
La réédition du superbe texte d’Aragon publié dans la
clandestinité et qui informait le peuple français des exécutions
La publication des 27 photos et des biographies des otages fusillés
Un portrait de Guy Môquet
Un dialogue entre le secrétaire général de la Jeunesse Communiste Pierric Anoot et Raymond Aubrac
Pour + d’infos voir :
Les fusillés de Châteaubriant sur : cheminsdememoire.gouv.fr/
Octobre
Le vent qui pousse les colonnes de feuilles mortes
Octobre, quand la vendange est faite dans le sang
Le vois-tu avec ses fumées, ses feux, qui emporte
Le massacre des Innocents
Dans la neige du monde, dans l’hiver blanc, il porte
Des taches rouges où la colère s’élargit ;
Eustache de Saint-Pierre tendait les clefs des portes
Cinquante fils la mort les prit,
Cinquante qui chantaient dans l’échoppe et sur la plaine,
Cinquante sans méfaits, ils étaient fils de chez nous,
Cinquante aux regards plus droits dans les yeux de la haine
S’affaissèrent sur les genoux
Cinquante autres encore, notre Loire sanglante
Et Bordeaux pleure, et la France est droite dans son deuil
Le ciel est vert, ses enfants criblés qui toujours chantent
Le Dieu des justes les accueille
Ils ressusciteront vêtus de feu dans nos écoles
Arrachés aux bras de leurs enfants ils entendront
Avec la guerre, l’exil et la fausse parole
D’autres enfants dire leurs noms
Alors ils renaîtront à la fin de ce calvaire
Malgré l’Octobre vert qui vit cent corps se plier
Aux côtés de la Jeanne au visage de fer
Née de leur sang de fusillés.
Pierre Seghers, décembre 1941.
Poème publié en janvier 1942 dans le n° 3 de la revue suisse Traits.
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