Explosion sur le site nucléaire de Marcoule
Posté par communistefeigniesunblogfr le 14 septembre 2011
Source : bastamag – 12 septembre 2011
Nucléaire
Marcoule, capitale explosive
de l’industrie nucléaire française
Par (12 septembre 2011)
L’explosion mortelle qui vient d’avoir lieu à Marcoule (Gard) et les inquiétudes
sur d’éventuelles fuites radioactives pointent une fois de plus les risques inhérents
à la filière nucléaire, y compris dans le retraitement des déchets radioactifs.
Et montrent qu’il n’y a pas que dans les centrales que peut se produire un accident pouvant déboucher
sur une contamination.
Si l’industrie nucléaire française devait avoir sa capitale, Marcoule pourrait y prétendre. Le site nucléaire
gardois, situé en face d’Orange, avec Avignon sous le vent, accueille toute la chaîne de l’industrie nucléaire :
une usine de fabrication de combustible MOX à base de plutonium, exploitée par Areva ; un réacteur nucléaire
expérimental à neutrons rapides du CEA (Commissariat à l’énergie atomique, principal actionnaire d’Areva) ;
et un centre de traitement et de conditionnement de déchets nucléaires, exploité par une filiale d’EDF,
la Socodei. Ces déchets sont ensuite destinés à être stockés et enfouis. C’est là, au sein du Centre de
traitement et de conditionnement de déchets de faible activité (Centraco), que s’est produite une explosion,
ce 12 septembre, tuant un employé et en blessant plusieurs autres.
« Selon les premières informations, il s’agit d’une explosion d’un four servant à fondre les déchets radioactifs
métalliques de faible et très faible activité », explique un communiqué de l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN).
L’usine compte un four à incinération et une « unité de fusion ». C’est dans cette seconde unité que l’explosion
a eu lieu, comme le confirme le CEA qui indique « un four de fusion métallurgique ». Ce four prend en charge
les déchets métalliques radioactifs issus de l’industrie nucléaire : « Des structures métalliques, des vannes,
des pompes, des outils en inox, en acier ou en métaux non ferreux qui proviennent des opérations de
maintenance ou de démantèlement des installations nucléaires »,
détaille le site web du centre de conditionnement.
Les pièces radioactives y sont fondues « à une température variant entre 1 300 °C et 1 600 °C ».
Puis assemblées en barres métalliques qui sont soit réutilisées dans l’industrie nucléaire soit expédiées
vers un centre de stockage. Avec le démantèlement toujours en cours de Superphénix (Isère), de l’usine
d’extraction du plutonium de Marcoule (UP1) ou de la centrale de Brennilis (Finistère), les fours ne doivent pas
chômer (d’autant que le gouvernement a ouvert la voie au recyclage de ces déchets en dehors de l’industrie
nucléaire, mais c’est une autre histoire).
Quels dangers de radioactivité ?
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Lire également :
- Infographie Les centrales nucléaires en France
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