Basta ! : Entretien avec Jean-Luc Mélenchon
Posté par communistefeigniesunblogfr le 20 juillet 2011
Source : Basta ! - 19 juillet 2011
Source image ajoutée : PCF Grésivaudan
Jean-Luc Mélenchon :
« Nous sommes le pays qui a le devoir de résister le premier »
Par , ,
Pour Basta !, Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l’élection
présidentielle de 2012, explique sa vision de « la rupture » : rupture avec
les marchés financiers, avec le productivisme ou avec la social-démocratie…
À quoi il oppose une « révolution citoyenne » et une « planification écologique ».
Entretien avec le leader du Parti de gauche reconverti à l’impératif écologique et
admirateur de Jaurès.
Basta ! : Imaginez que la gauche, la vôtre, remporte les élections. Vous lancez
des réformes fiscales, des politiques sociales, reconvertissez l’économie…
Et là, les agences de notation dégradent la note de la France, la dette grimpe,
les taux d’intérêt s’alourdissent. Comment réagissez-vous ?
Jean-Luc Mélenchon : Ce triste sort ne sera pas réservé qu’à un gouvernement du Front de Gauche. Si c’est un
gouvernement socialiste, les agences de notation lui tomberont dessus avec la même sauvagerie. Les fonds de
pensions savent que les socialistes ne résistent pas. Ils n’ont pas résisté en Grèce. C’est un événement dont la
portée dépasse la Grèce. C’est à peu près l’équivalent de ce qui s’est passé avec le vote des crédits de guerre en
1914. Les socialistes allemands avaient juré de faire la grève générale s’il y avait la guerre… Et ils ont voté les
crédits de guerre ! La guerre commence avec les banques, et qui est le premier à se coucher et à faire passer son
peuple à la caisse ? Le Premier ministre grec, président de l’Internationale socialiste. Et si c’est un gouvernement de
droite, ce sera pareil. Les Français sont détestés par la finance anglo-saxonne. Pour eux s’il y a un pays dont il faut
briser les reins, c’est bien la France. Parce que la France, ce sont les services publics, c’est « liberté-égalité-fraternité ».
La méthode Sarkozy consiste à passer par-dessus bord, petit à petit, tout notre appareil égalitaire : les retraites,
la santé, bientôt l’école. Et le monstre financier n’est jamais repu. Il est insatiable. La France est un fruit juteux.
Elle sera attaquée.
Mais quelle alternative à un éventuel plan d’austérité ?
Le système est dans une impasse. M. Sarkozy ne tient pas tête. Les socialistes capitulent. Et nous ? On résistera sans
concession ! Ceux qui viendraient nous prendre à la gorge seront servis, parce que l’emprunteur a toujours la capacité
de ne rien rendre. Que tout le monde gagne sa vie, d’accord, mais pas sur le dos du peuple français, avec des taux
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