PCF – Feignies
FEIGNIES ENSEMBLE / FEIGNIES POUR TOUS
Juillet-août 2011 – n°40
« Les responsables politiques actuels se comportent trop souvent comme des marionnettes
avant tout soucieuses de ne pas déranger le festin des banquiers. »
Serge Halimi – Journaliste
Dette des États : les financiers vampirisent les peuples !
- En 2009, les pouvoirs publics des pays en développement avaient remboursé l’équivalent de 98 fois
ce qu’ils devaient en 1970. Entretemps, leur dette avait été multipliée par 32.
- La Banque centrale européenne (BCE) prête au taux très avantageux de 1 % aux banques privées.
Comme les traités européens interdisent à la BCE de financer directement les États, ceux-ci sont obligés
d’emprunter à des taux plus élevés aux banques privées. Elles exigent ainsi de l’État grec un taux à
10 ans de 17,44 % (au 15 juin 2011).
- Le FMI est désormais dirigé par Mme Lagarde, ex-ministre UMP de N. Sarkozy, qui succède à Dominique
Strauss-Kahn, ancien dirigeant socialiste. Ce FMI impose à l’État grec une série de mesures antisociales :
- Réduction des salaires, jusqu’à 20 % (un SMIC à 580 €)
- Suppression de 150 000 postes dans la fonction publique d’ici à 2015
- Réduction des pensions de 7 %
- Privatisation et casse des services publics : la téléphonie, les ports du Pirée et de Salonique, le gaz, l’électricité,
les autoroutes, la poste, soit 50 milliards d’euros qui seront versés, d’ici 2015, aux banques privées comme intérêts !
La Grèce est devenue le terrain d’expérimentations des voraces de la finance, avant qu’ils ne s’attaquent
au Portugal, à l’Irlande, puis généralisent leurs méfaits à tous les pays européens avec cet insupportable
texte baptisé « Pacte pour l’euro plus ». Sous couvert de réduction des déficits, ce pacte cherche à démanteler
l’État social européen et à uniformiser les critères pour attaquer les salaires (flexibilisation de la main-d’œuvre,
destruction de la négociation collective), réduire radicalement les effectifs et les salaires de la fonction publique,
retarder l’âge de la retraite, privatiser le système de retraites et achever le processus de démantèlement progressif
des services publics.
Ce sont toutes ces mesures et ces plans d’austérité que des milliers de manifestants rejettent, en Grèce,
en Espagne, au Portugal. En leur apportant notre soutien, c’est nous-mêmes que nous défendons contre
ce pacte des rapaces de la finance.
Il est urgent qu’une gauche décomplexée impose un contrôle efficace aux financiers.
Retraites : L’objectif du gouvernement UMP et des patrons
est de baisser les pensions
Quelques jours après l’entrée en vigueur, le 1er juillet, de la contre-réforme des retraites, combattue par des millions
de manifestants l’automne dernier, le gouvernement s’apprête à porter à 41 ans et demi le nombre d’annuités
exigées pour les générations nées à partir de 1955. Concrètement, dès cette année 2011, les personnes nées en
1955 devront ainsi cotiser 166 trimestres, contre 165 trimestres pour ceux nés en 1954.
Cette mesure est d’autant plus injuste que la France en cumulant, recul de l’âge légal et augmentation de la durée de
cotisation, devient un des pays les plus régressifs en matière de retraites dans l’Union européenne.
Ce nouvel allongement est d’autant plus insupportable que l’application de la loi de 2010 commence à produire ses
effets dévastateurs, en particulier sur les salariés déjà touchés par le chômage et qui se voient privés de
l’AER (allocation équivalent retraite) et donc condamnés à survivre avec les seuls minima sociaux.
A l’évidence, le véritable objectif de l’allongement reste une baisse généralisée des pensions de retraites.
Par ailleurs, s’il est vrai que les Français vivent plus longtemps, cadres et ouvriers sont inégaux face à l’espérance
de vie : 6,7% des hommes nés entre 1940 et 1946, sont morts avant 60 ans. Un pourcentage qui grimpe à 14,3%
chez les employés et ouvriers non qualifiés.
Vivre plus longtemps mais en bonne santé : Les années gagnées ne sont pas toutes des années de vie en bonne santé.
Selon une étude européenne de 2008, un Français âgé de 50 ans peut espérer vivre jusqu’à 68,1 ans sans incapacité et
une Française jusqu’à 69,7 ans. Avec un âge de départ fixé à 62 ans, cela ne laisse donc aux Français que peu d’années
pour profiter de leur retraite sans incapacité.
Les ouvriers sont donc victimes d’une « double peine ». Leur espérance de vie est inférieure à celle des autres
catégories sociales et ils vivent plus d’années que les autres en incapacité.
Non à la réduction du budget d’aide alimentaire !
La Commission européenne a annoncé le 20 juin vouloir réduire de manière considérable le budget de l’aide alimentaire :
de 500 millions d’euros, celui-ci serait ramené à 113 millions d’euros ! En Europe, 13 millions de personnes,
dont 2 millions de Français, dépendaient de cette aide. Dans notre pays, nombreuses sont les associations
qui dépendent de ces subventions pour aider les plus démunis à survivre, les familles à faire face à la baisse du pouvoir
d’achat liée à l’explosion des prix des dépenses dites « contraintes et obligatoires » (loyer, assurances, énergie, eau,
alimentation, santé…).
Contre cette décision scandaleuse, qui s’inscrit dans la logique de l’austérité voulue par les dirigeants de
l’Union européenne, INDIGNONS-NOUS et LUTTONS contre les rapaces de la finance, comme le font les citoyens
un peu partout en Europe.
La poste à vendre à Feignies !
Lors du Conseil municipal du 28 mai dernier, les élus ont voté à l’unanimité le principe de l’achat du bâtiment de
la Poste. Il est vrai que cette administration, depuis sa privatisation, vend ses « bijoux de famille » pour réorganiser
ses services et alimenter ses réserves. Mais cette vente ne cache-t-elle pas, dans le cadre justement de cette
réorganisation, la fermeture à terme du bureau de poste et la création d’une poste municipale avec prise en
charge de l’employé par la commune, comme cela a été fait à La Longueville ? A la décharge des conseillers,
cette délibération, ils ne l’ont découverte qu’au moment du vote, sans qu’il y ait eu explication ou discussion
auparavant. Seuls, semble-t-il, le Maire et ses adjoint(e)s étaient au courant !
Après la disparition du commissariat, de la gare, de la gendarmerie, des pompiers, après la fermeture annoncée
de la Sécu, allons-nous perdre aussi le bureau de poste ?