Règle d’or : Les peuples ne doivent pas payer leur crise
Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 juillet 2011
Source : PCF Grésivaudan – 19 juillet 2011
Règle d’or : Les peuples ne doivent pas payer leur crise
Communiqué du PCF
L’Union européenne et les gouvernements utilisent les dettes publiques pour
imposer aux peuples d’Europe une véritable purge sociale. Alors que les
banques et autres opérateurs financiers n’en finissent pas de spéculer sur
les dettes publiques, il faudrait que ce soit les populations qui payent une
crise dont les marchés financiers sont les premiers responsables et uniques
bénéficiaires.
C’est pour cela que les gouvernements de l’Union, la Commission et
le Parlement européen, avec la participation active de la Banque centrale
européenne et du Fonds monétaire international, veulent imposer une nouvelle gouvernance économique
asservie à la finance avec pour objectif de mettre sous surveillance accrue les budgets nationaux, de durcir
les sanctions contre les États en cas de déficit dit excessif et de réduire les dépenses publiques.
Le pacte « euro plus » utilisait déjà la crise de la dette pour imposer l’austérité, la baisse des salaires,
des pensions et des retraites, la diminution du nombre de fonctionnaires, la flexibilité du travail, le recul
de l’âge du départ en retraite, la casse des systèmes de protection sociale, tout en réduisant les pouvoirs
des organisations syndicales. Le tout, au seul bénéfice des actionnaires des grandes sociétés et du système
financier international ! Une mesure déjà prise, le « semestre européen », vise à soumettre au Conseil et à
la Commission, les budgets des Etats avant même qu’ils soient débattus par les parlements nationaux.
Pour essayer de verrouiller totalement ce montage, les gouvernements européens
veulent intégrer dans la loi fondamentale des États l’objectif de l’équilibre budgétaire,
ce que Nicolas Sarkozy appelle « la règle d’or ».
Stupide économiquement – que se serait-il passé si cette règle avait été appliquée au
moment de la crise financière où les États ont renfloué les banques -, cette proposition
est une agression contre la démocratie, car les politiques économiques seraient ainsi
totalement soustraites au débat politique et à la décision citoyenne.
Une telle disposition, adoptée par les parlementaires des deux chambres, ne doit pas être intégrée
dans la Constitution française comme le veulent le président de la République et l’Union Européenne.
Les citoyens et les citoyennes ne doivent pas payer les dettes qui sont le résultat de la soumission des
États aux marchés financiers.
Ces dettes sont illégitimes et les peuples ne doivent pas en faire les frais. Il faut exiger aujourd’hui un
moratoire et des audits citoyens sur les dettes publiques. Dans l’immédiat, les organisations signataires
appellent les citoyennes et les citoyens, leurs organisations associatives, syndicales et politiques à se
mobiliser contre la constitutionnalisation de l’austérité et les parlementaires à voter contre ce texte si
Nicolas Sarkozy osait malgré tout convoquer le Parlement en congrès à Versailles.
Avec ATTAC, CGT-Finances, FASE, Fondation Copernic, GU, Les Alternatifs, Marches européennes, MPEP,
NPA, PCF, PCOF, PG, Union syndicale Solidaires. Parti communiste français,
Paris, le 18 juillet 2011.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.