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Europe : Coup d’État silencieux à Bruxelles

Posté par communistefeigniesunblogfr le 26 juin 2011

Source : TLAXCALA – 26 juin 2011 – Auteur : Willy Meyer ¹

URL de cet article : http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=5214  / URL article original : http://blogs.publico.es/dominiopublico/3585/golpe-de-estado-silencioso/

 

Europe : Coup d’État silencieux à Bruxelles

 

Europe : Coup d'État silencieux à Bruxelles dans ECONOMIE aut_1837
Willy Meyer
Traduit par  Manuel Talens
Edité par  Fausto Giudice

 

Le 19 juin 2010, un jour après que le Conseil européen eut adopté le paquet sur la gouvernance économique européenne, le président de la Commission, José Manuel Durão Barroso, lors d’une conférence à l’Université Européenne de Florence a qualifié de « révolution silencieuse et graduelle » les mesures de contrôle et de discipline économique et financière imposées aux États membres. « Quelquefois en Europe les petits pas sont les plus importants. Lisez attentivement les conclusions du Conseil européen d’hier, s’il vous plaît. Il s’agit d’une révolution silencieuse, d’une révolution silencieuse qui cherche de façon graduelle une gouvernance économique plus forte. Les États membres ont accepté – et je suppose qu’ils l’ont compris correctement – de donner des pouvoirs très importants aux institutions européennes quant à la surveillance [économique] et un contrôle beaucoup plus strict des finances publiques. Cela est arrivé hier. Ils ont accepté le principe, bien sûr. Maintenant c’est à nous de légiférer. », a dit Barroso.

José Manuel Durão BarrosoLe président de la Commission faisait référence au développement du Semestre Européen,

c’est-à-dire le programme de surveillance budgétaire nationale qui oblige les États

à présenter leurs programmes économiques, y compris les lignes générales de leurs

comptes, à la Commission et au Conseil avant de les soumettre à leurs parlements

respectifs pour discussion.

La machinerie néolibérale européenne, impulsée par les populaires, les sociaux-démocrates et les libéraux, a concocté

trois pactes : 1) le Pacte de stabilité et de croissance, 2) le Pacte de réforme structurelle et 3) le Pacte de l’euro,

que la Commission et le Conseil veulent imposer aux citoyens européens représentés par les parlements nationaux.

Contrairement à ce que prétend Durão Barroso, le caractère obligatoire de ces mesures est un véritable coup d’État

silencieux contre les souverainetés nationales, par le biais de la présentation préalable

des « Programmes nationaux de réforme », qui sont le déploiement de la Stratégie Europe 2020, laquelle à son tour

est la continuation de la Stratégie de Lisbonne (qui prévoyait une croissance annuelle du 3% et la création de

20 millions de nouveaux emplois en janvier 2010) qui a été un échec.

Depuis Bruxelles, ce coup d’État cherche à démanteler l’État social européen et à uniformiser les critères

pour attaquer les salaires (flexibilisation de la main-d’œuvre, destruction de la négociation collective),

réduire radicalement les effectifs et les salaires de la fonction publique,

retarder l’âge de la retraite, privatiser le système de retraites

et parachever le processus de démantèlement progressif des services publics.

La gouvernance économique européenne (la concrétisation des trois pactes) est contraire à un véritable

gouvernement démocratique de l’économie, indispensable au redressement de la construction européenne

pour atteindre la cohésion sociale et territoriale et le bien-être des gens.

Ce n’est pas par hasard qu’on rejette la nécessité d’avancer dans le gouvernement démocratique de l’économie

européenne, car cela impliquerait la mise au point d’une architecture politique complétement différente

et la définition d’une orientation économique conçue par et pour les citoyens européens sur la base du contrôle

exclusif des souverainetés nationales et européenne.

La structure actuelle de la politique européenne invite de plus en plus les citoyens à se distancer des institutions,

car ils perçoivent que la détérioration de leurs conditions de vie est due à cette pluie acide favorisée

par le Consensus de Bruxelles (une réplique du Consensus de Washington, basé sur les principes de la privatisation,

la dérégulation de la main-d’œuvre et la non-intervention publique dans l’économie).

Le Consensus de Bruxelles s’occupe exclusivement de garantir la libre circulation de marchandises

et l’accumulation de grands capitaux et grandes fortunes

en attaquant les salaires et le bien-être des Européens.

D’un côté la main de fer qui cherche à imposer ces ajustements provoque la réaction syndicale européenne

avec des grèves générales et devient une invitation à coordonner des actions paneuropéennes, tel que l’indique

le Manifeste d’Athènes de la Confédération des syndicats européens ; de l’autre côté elle provoque l’indignation

et la rébellion de ceux qui ne se résignent pas à assister à cette marche arrière de l’horloge de l’histoire.

L’européisme militant doit exiger de soumettre à un référendum paneuropéen toutes ces réformes et mesures

d’ajustement qui envahissent les souverainetés nationales, pour que ce soit le peuple européen qui approuve

ou désapprouve cette dérive antisociale et par conséquent antieuropéenne.

Le peuple islandais a décidé par référendum qu’il ne doit pas payer les pots cassés des irresponsabilités

et des erreurs de ses banques et a mis en examen l’ex- Premier ministre conservateur Geir H. Haarde,

accusé de négligence face à la crise qui a conduit l’Islande à la faillite.

Quand la démocratie l’emporte et les peuples disent leur opinion, les choses peuvent être remises à leur place.

Face au coup d’État silencieux contre les acquis sociaux européens un référendum devient indispensable.

gal_228 dans EUROPE

 


Copyleft

¹ Willy Meyer a été élu député européen en 2004 et réélu en 2009, en étant tête de liste de « Izquierda Unida » (coalition politique espagnole de gauche formée en 1986 par différents partis, dont le plus important est le PCE.)

 

 

 

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3 jours de guerre de Libye = le coût d’une école !

Posté par communistefeigniesunblogfr le 26 juin 2011


http://Interventioncommuniste.fr/IMG/pdf/IC_no104_integral.pdf

libyeecole.jpg

 

 

 

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Agriculture : Enquête de « Basta ! » sur Sofiprotéol, « une pieuvre aux énormes tentacules »

Posté par communistefeigniesunblogfr le 26 juin 2011

Source : Basta !22 juin 2011

URL de l’article : http://www.bastamag.net/article1536.html

ENQUÊTE

Quand l’agriculture sert à nourrir les machines aux dépens des humains

 

Agriculture : Enquête de

Par Agnès Rousseaux

Basta ! a enquêté sur un empire méconnu mais tentaculaire,

du nom de Sofiprotéol, leader français dans les huiles de colza,

de tournesol ou de soja. Fonds d’investissement aux multiples

filiales, Sofiprotéol préfigure une agriculture au service quasi

exclusif de l’industrie pétrolière et chimique.

Cette « pieuvre verte » est dirigée par Xavier Beulin, actuel

président de la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire, qui a

l’oreille du pouvoir.

Si ce modèle se développe, l’agriculture de demain servira-t-elle encore à nourrir le monde ?

Le modèle agricole français servira-t-il encore à nourrir les êtres humains ? En ces temps de spéculation sur les

matières premières, notamment alimentaires, c’est la question que l’on peut se poser, alors que s’est ouvert à Paris

le G20 agricole.

« Nous voulons donner la parole aux paysans du monde entier. Nous avons des choses à dire en matière de lutte contre

les variations de cours, l’arrivée des fonds spéculatifs, ou la constitution des stocks d’intervention », a lancé Xavier Beulin,

président du premier syndicat agricole français, la FNSEA. Sous son égide, la puissante organisation compte bien

apparaître comme un interlocuteur de premier choix, après avoir largement influencé la politique agricole française

depuis un demi-siècle.

Mais qui est Xavier Beulin, le nouveau leader de la FNSEA ? Quelle vision de l’agriculture incarne-t-il ?

À la tête du fonds d’investissement Sofiprotéol, l’homme ressemble davantage à un businessman qu’à un agriculteur.

Sofiprotéol ? C’est l’établissement financier de la filière des oléoprotéagineux (colza, tournesol, soja). La société possède

un vaste empire : leader de la production d’agrocarburants en France, impliqué dans le développement des OGM,

la sélection génétique animale et végétale, dans la « chimie verte », propriétaire de la marque d’huiles Lesieur et

du groupe Glon Sanders, leader français de nutrition animale.

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