La Grèce sacrifiée sur l’autel de la finance
Posté par communistefeigniesunblogfr le 18 juin 2011
Les artifices politiciens font perdre un temps précieux au peuple grec
Le Premier ministre grec a annoncé un remaniement ministériel et demande la confiance
du parlement pendant que Sarkozy et Merkel invitent les créanciers privés « volontaires »
à financer le plan d’ « aide » à la Grèce.
Ces artifices politiciens font perdre un temps précieux au peuple grec. Pendant ce temps,
la pression des marchés financiers s’accentue et la troïka prépare une nouvelle saignée.
Le PCF s’élève contre le sacrifice d’un peuple pour préserver les intérêts des loups de la finance qui, il faut le rappeler,
sont les premiers responsables de la dette grecque.
Si la Grèce fait chaque jour un pas de plus vers le défaut de paiement c’est parce que le gouvernement Papandréou
et l’Union européenne s’obstinent à nier l’évidence : une annulation au moins partielle de la dette et une réorientation
des missions de la Banque centrale européenne s’imposent. La BCE doit utiliser son pouvoir de création monétaire
pour financer des investissements d’intérêt général. Une sortie de crise durable passe par la relance de l’investissement
dans des projets créateurs d’emploi, dans la formation et les services publics.
« Ne sacrifions pas la Grèce »
Pierre Laurent
Les plans d’austérité consécutifs imposés au peuple grec
par le gouvernement Papandréou et la « Troïka » – BCE, FMI, UE –
détruisent tout sur leur passage et ne règlent en rien la situation
grecque. Pourtant, le parlement s’apprête à voter une nouvelle
thérapie de choc avec la privatisation de 30 entreprises publiques,
de nouvelles coupes budgétaires, et de nouveaux reculs des droits
pour les travailleurs.
L’Europe est désormais face à un choix fondamental pour l’avenir :
va-t-elle jouer la carte de la solidarité ou bien sacrifier le peuple grec sur l’autel de la finance ?
Aujourd’hui, c’est l’idée même de l’union – au sens noble du terme – qui est remise en cause.
Que vaut l’Union européenne si elle stigmatise et abandonne les pays les plus exposés face à la crise?
Que vaut l’Union européenne si elle sert les marchés et non les intérêts populaires ?
La grève générale rassemblant aujourd’hui plus de 50 000 personnes sur la place Syntagma à Athènes, entre en parfaite
résonance avec le mouvement des indignés et indique clairement le choix des citoyens et travailleurs grecs.
Aujourd’hui plus que jamais, un changement de cap radical s’impose en Europe.
Le PCF salue le succès de cette mobilisation et condamne fermement la répression policière qui s’est abattue sur les
manifestants. Il appelle à la construction, en Europe, de larges fronts de lutte contre l’austérité et de propositions
alternatives visant la refondation sociale et démocratique de l’Union européenne.
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