La dépense publique : facteur de justice et de croissance
Posté par communistefeigniesunblogfr le 24 mai 2011
Source : Site national du PCF – 17 mai 2011
Auteur : Gérard Streiff
Pour sortir de la crise, plutôt que de chercher à sécuriser
les marchés financiers, il faut créer les conditions d’une
expansion inédite des services publics en France et en Europe.
La volonté de la droite de constitutionnaliser la baisse des
dépenses publiques au nom des exigences des marchés montre
qu’il ne s’agit pas, pour elle, d’une orientation conjoncturelle,
elle relève d’un choix de société. Elle vise à structurer sur le long
terme le vivre ensemble des Français. Aussi, la réponse doit être
à la hauteur du défi lancé et portée par d’autres valeurs.
Derrière ce projet visant à ériger l’équilibre budgétaire en principe constitutionnel, il y a en fait l’idée que
les dépenses publiques seraient excessives. Il y aurait trop de fonctionnaires, trop de services publics,
trop de soins… S’y ajoute l’affirmation qu’il est impossible d’obtenir ce retour à l’équilibre en augmentant
les prélèvements sur les entreprises et le capital, au risque prétendument de compromettre notre
compétitivité. En vérité, la démarche est guidée par une préoccupation : réduire la dépense publique afin
d’accroître les prélèvements de la finance, ouvrir aux intérêts privés de nouveaux secteurs
(les retraites, la santé…). Après la crise de 2007-2009, et en raison de celle de l’euro, les équipes
dirigeantes européennes veulent restaurer la rentabilité des capitaux, relancer les marchés financiers et,
à cette fin, garder la capacité de la monnaie européenne à attirer des investisseurs.
Cette orientation ne peut que conduire à de nouveaux désastres.
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