Nouvelle « gouvernance économique » : un pacte contre les peuples
Posté par communistefeigniesunblogfr le 20 mai 2011
10 mai 2011
Grande braderie sur les droits sociaux en Europe
Le processus d’adoption de la nouvelle « gouvernance économique » fait son chemin. Du côté du Conseil,
le « Pacte pour l’euro » engage les gouvernements sur la voie de politiques d’austérité renforcées.
Le Parlement européen devra quant à lui se prononcer début juin sur le paquet de
« gouvernance économique » qui comprend les principales mesures du nouveau dispositif.
Pour ceux qui n’auraient pas suivi le feuilleton, la « gouvernance économique »,
en deux mots, c’est cet ensemble de mesures qui renforcent la surveillance et
les contraintes sur les dépenses et l’endettement publics
(voir : l’UE-topie des marchés, par le Corporate Europe Observatory).
Concrètement, ce renforcement de l’« orthodoxie » budgétaire devrait
s’accompagner mécaniquement de son lot de mesures d’austérité dans tous
les pays de l’UE : réduction de l’emploi public, avec éventuellement blocage
des salaires, coupes dans les services publics et privatisations,
réductions des pensions et financiarisation des retraites, réformes du droit du travail pour faciliter les licenciements,
mise en place d’une fiscalité « business friendly »…
Mais si les plans d’austérité font le malheur des populations, ils ont tendance à faire rougir de plaisir les marchés
financiers. Or que ne ferait-on pas pour ces pauvres banquiers et investisseurs, scandaleusement présentés comme
les responsables de la crise, et jetés à la vindicte populaire ?
Heureusement, les instigateurs de la nouvelle gouvernance économique, Commission et gouvernements européens,
n’ont pas cédé pas au populisme ; car d’aucuns voulaient les mettre à contribution, et que leurs pratiques – certes
parfois audacieuses – soient sévèrement encadrées. Voire, que leurs créances soient restructurées.
Non ; les dirigeants européens, dans leur sagesse jean-monnesque, ont bien saisi les causes de la crise de la dette :
salaires trop élevés, services publics sur-subventionnés et inefficaces, systèmes de protection sociale trop « archaïques »
et droit du travail pas assez « flexible ». Du coup histoire d’être sûr que ces salauds de fonctionnaires, de syndicalistes
et d’assistés ne nous fassent pas replonger une seconde fois dans la crise, ils ont prévu des sanctions pour les
gouvernements qui ne se plieraient pas à la « discipline » de la nouvelle gouvernance économique.
[Lire la suite sur : Les Dessous de Bruxelles/]
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