PCF – Feignies
FEIGNIES ENSEMBLE / FEIGNIES POUR TOUS
Mai 2011 – n°38
La crise de 2008 a montré la faillite de la construction de l’Europe par les marchés. Malgré cela
les États ne rejettent pas la tutelle et la surveillance des financiers.
“Le pacte pour l’euro” d’A. Merkel et de N. Sarkozy :
Un pacte de rapaces, contre les salariés, contre les peuples
1ère étape – 2009-2010 : Protéger les marchés financiers
Les États ont racheté les dettes bancaires pour protéger les marchés financiers.
D’après J. Delors (ancien Président de la Commission européenne), ce sont 4 589 milliards qui ont été donnés
aux banques.
En même temps, ces États ont imposé des plans d’austérité et des augmentations d’impôts à leurs populations.
L’Irlande a reçu une “aide” de 85 milliards du FMI et de l’Europe. Mais 13,3 milliards iront pour la seule
banque AIB.
2ème étape – décembre 2010 : Éloigner les citoyens des lieux de décision.
Tout se décide à Bruxelles dans le secret de la Commission européenne.
La Commission donnera son avis sur le budget des États, avant le vote des Parlements, avec pour objectifs :
- Réduction des déficits sans efforts supplémentaires pour les grandes entreprises et les financiers
- Blocage des salaires et des négociations dans les entreprises par la Commission
- Menaces sur le SMIC et l’indexation des salaires sur les prix
- Remise en cause des protections sociales et de tous les droits sociaux
- Privatisation des services publics
- Plus de flexibilité pour les salariés et mise à mort du code du travail (plus de travail la nuit et le dimanche…)
3ème étape – 2011 : Imposer la rigueur budgétaire dans toute l’Europe
Toutes ces mesures devraient être votées au Parlement européen en juin.
En France, le gouvernement prépare pour le Conseil européen ce qu’il appelle le “programme national de réforme”
pour notre pays. Ce programme baptisé « PNR- 2011-2013 » est destiné à aller bien au-delà des élections
présidentielles et législatives.
Son obsession : abaisser le coût du travail, son seul mot d’ordre : austérité, austérité, toujours pour le peuple.
4ème étape : Vers un mouvement social européen ?
Face à cette attaque de très grande ampleur, les salariés européens se mobilisent en Irlande, en Espagne, en Grèce,
au Portugal, en Hongrie (45 000 personnes le 9 avril à Budapest) à l’appel de la Confédération européenne des syndicats.
Contre ce pacte, le PCF, au sein du Parti de la gauche européenne entend mener le
combat avec le Front de gauche et toutes les forces démocratiques et sociales en France.
Tous ensemble, exigeons une Union européenne pour les peuples :
- Création d’un Fonds européen de développement pour des investissements publics créateurs d’emplois
- Aide directe de la Banque centrale européenne aux États en difficulté indépendamment des exigences spéculatives
des marchés financiers
- Des mesures concrètes permettant de mettre en cause la toute-puissance des marchés financiers et de les soumettre
à la régulation et au contrôle social.
Les chiffres du mépris
- 30 % des salariés sont des travailleurs pauvres, gagnant le SMIC pour un temps complet.
- Les 40 patrons des grands groupes cotés en Bourse se partagent, uniquement en salaire fixe, 98,3 millions d’euros
en 2010 (+ 24 % par rapport à 2009)
- La société Total a réalisé, dans le monde, plus de 10 milliards de bénéfice. Elle a payé zéro euro d’impôt sur les
sociétés en France !
La Poste : Une énième hausse du timbre
La Poste va augmenter son tarif normal de 2 centimes et s’engage à livrer le courrier à J+1, c’est-à-dire le
lendemain. Elle va mettre également en place un tarif lent à 57 centimes, plus “écologique”, n’utilisant plus
l’avion et livrable à J+2.
N’avez-vous jamais reçu du courrier posté à Feignies avec un affranchissement normal et qui avait mis 2 jours
à arriver ? Les exemples ne manquent pas ! Et on nous avait laissé entendre que la privatisation de la Poste
permettrait un meilleur service à un coût moindre ! ! !
Pour les syndicats, avec 550 millions d’euros de bénéfice, La Poste n’a pas réellement besoin d’augmenter
ses tarifs. Si ce n’est pour générer un maximum de profits pour son nouvel actionnaire, la Caisse des dépôts.
Celle-ci en s’adjugeant de 26 à 34 % des parts de la Poste est avide de résultats. Et pour atteindre les 15 %
de rentabilité qu’elle souhaite, la recette est toujours la même :
- “Dégraisser” : 11 700 postes supprimés en 2010
- Faire payer le consommateur
Conseil municipal samedi 28 mai, dès 9 h.
Ces problèmes vous concernent. Venez en débattre avec nous le dernier vendredi de chaque mois
de 17 h 30 à 19 h à la salle polyvalente Place de l’église.