Nuage radioactif de Fukushima

Source : Ruminances – publié par lediazec le 21 mars 2011

Ayons le panache radioactif !

 

Montrons-nous exemplaires : accueillons comme il se doit notre hôte le nuage de Fukushima avec les honneurs dus

à son rang. Ne soyons pas comme ce pauvre monsieur Besson, rétif à tout ce qui est étranger. Montrons à nos amis 

japonais que nous avons le sens de l’accueil. Bien sûr, comme cela est toujours le cas en de pareilles circonstances,

il faut un seuil de tolérance au-delà duquel la situation deviendrait étouffante pour les autochtones.

De source météorologique convergentes, selon toute vraisemblance, c’est entre mardi et mercredi, au plus tard jeudi,

qu’en dépit des injonctions, une première vague de panache radioactif franchira les frontières de l’hexagone pour nous

faire un coucou et plus si affinité… Rien de bien méchant. En tout cas pas assez pour altérer l’optimisme et la bonne

humeur de nos joyeux spécialistes !

Pour le moment, le panache en question fait du shopping du côté de l’Amérique du Nord et le nord-est de la Sibérie, avant de passer

l’Atlantique Nord pour atteindre les Antilles et le territoire de Saint Pierre et Miquelon. Nous avons donc le temps de bien

préparer la réception.

Ce sera l’occasion pour nous de prouver à nos amis japonais que nous aussi nous savons faire face à l’adversité, sans céder à la panique

stupide propre aux citoyens français, réputation néfaste que nous traînons comme un cancer de la thyroïde auprès de nos voisins,

jaloux de notre panache.

Ce sera l’occasion de montrer au peuple nippon – et à tous les autres – qu’il n’y a pas qu’eux pour se montrer dociles devant les assauts

du destin. Cela fait longtemps que Cyrano n’est plus de ce monde mais son esprit demeure…

Rien n’est donc dangereux avec ce nuage devant lequel nous nous montrons bien injustes. Hormis quelques cas de cancers de la thyroïde

que nous découvrirons d’ici à une dizaine d’années et devant lesquels les autorités et les experts diront devant les tribunaux que le fait

n’étant pas scientifiquement avéré, on ne peut pas conclure de manière définitive à une relation de cause à effet…

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