Libye : Sarkozy pris de folie ?
Posté par communistefeigniesunblogfr le 11 mars 2011
Source : Le Monde.fr
« Le président français Nicolas Sarkozy est pris de folie », s’inquiète Thorsten Knuf, dans le Berliner Zeitung, après ses appels répétés à une
réponse militaire à la guerre en Libye et notamment à des frappes ciblées. « Il semble que Sarkozy veuille abattre le dictateur libyen seul.
Il y a quelques mois, il lui aurait volontiers vendu des centrales nucléaires. Désormais, Sarkozy mène la chasse anti-Kadhafi. Un combat
d’homme à homme », ironise le journaliste allemand.
Sur le dossier libyen, Nicolas Sarkozy est en effet devenu le « leader déclaré des va-t-en-guerre », renchérit l’éditorial du quotidien suisse Le Temps.
Lu sur : publié par babelouest – 11 mars 2011
Libye : Mais pour qui se prend Sarko ?
Auteur : Gilles Devers - Source : Actualités du droit
10.03.2011
23:47
Sarko perd la tête, ou ce qui lui en restait. Voilà la France, un État, qui reconnait un groupe politique comme « représentant légitime »
du peuple libyen, dans la foulée annonce l’envoi d’un ambassadeur auprès de ce « gouvernement » et s’engage pour des frappes aériennes !
Cette fois-ci, pas de doute, c’est lui qui est frappé !
Le peuple libyen subit le feu d’un dictateur, après avoir subi son impitoyable répression. Un dictateur que Sarko connait bien, car il l’avait
reçu avec tous les honneurs à l’Élysée en décembre 2007, en lui décernant son diplôme de respectabilité, puis en dopant la coopération.
Les vieilles armes de Kadhafi utilisées contre son peuple, armé de bric et de broc, font des dégâts : c’est une guerre, et cette guerre est un
crime de guerre comme chaque fois que l’on utilise la force armée contre des civils. Si ça ne vous dit rien, j’ai quelques exemples pour vous
rafraichir la mémoire, certains pas si anciens.
Dans ces journées terribles, il est indispensable de rencontrer ceux qui essaient de structurer une opposition.
Un pays en feu, des communications explosées, la plus grande ville restée aux mains du pouvoir, une absence totale de vie
politique antérieure… on ne peut que saluer l’effort des opposants pour s’organiser, et les soutenir en fonction des informations
que l’on reçoit. Mais un État reconnaît un État, et la reconnaissance d’un « conseil des rebelles » par un État est une ineptie.
Manifestement interloquée par ces annonces, le porte-parole de Miss Ashton répond : « Pour l’instant, nous sommes en train de
parler avec tout le monde, tous les partis de l’opposition. Il faut bien sûr savoir aussi avec qui on parle ». Catherine Ashton avait
rencontré mercredi deux émissaires du CNT au Parlement européen à Strasbourg, mais elle avait refusé de soutenir la demande
du CNT d’être reconnu comme étant la seule autorité légitime en Libye.
Sarko a foncé, sans même en parler à son ministre des affaires étrangères, et avec un entretien tenu en présence de BHL.
Et les frappes aériennes ? Seul le Conseil de Sécurité peut décider. La France ou l’OTAN n’ont aucun droit, aucun.
Et politiquement comment parler d’une opération occidentale ? Un nouvel Irak ? L’Afghanistan ne suffit pas ?
La France, l’un des meilleurs soutiens de Kadhafi, se déchaîne en parole pour faire oublier son aveuglement et son implication
dans la répression, tout en lorgnant avec cupidité sur le contrôle du pétrole.
On croit rêver. A ce stade il n’y a plus d’État, mais seulement un clan en perdition qui tente des coups…
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