Louise Michel : La vie d’une militante infatigable
Posté par communistefeigniesunblogfr le 9 mars 2011
Lu sur : publié par roland (webmaster) – 8 mars 2011
LOUISE MICHEL : LA VIE D’UNE MILITANTE INFATIGABLE
Auteur : Eric Lafon - Source : Le blog de Jacques Tourtaux
« Ce que je réclame de vous, qui vous affirmez conseil de guerre, qui vous donnez comme mes juges,
qui ne vous cachez pas comme la commission des grâces, de vous qui êtes des militaires et qui jugez
à la face de tous, c’est le champ de Satory où sont déjà tombés nos frères !
* * *
Il faut me retrancher de la société. On vous dit de le faire. Eh bien, le commissaire de la république a raison.
Puisqu’il semble que tout coeur qui bat pour la liberté n’a droit qu’à un peu de plomb, j’en réclame une part, moi !
Si vous me laissez vivre, je ne cesserai de crier vengeance, et je dénoncerai à la vengeance de mes frères
les assassins de la commission des grâces… »
* * *
« Nul ne serait un monstre ou une victime, sans le pouvoir que les uns donnent aux autres, pour la perte de tous. »
Louise Michel
Louise Michel, une vie de militante
Louise Michel est née le 29 mai 1830 en Haute-Marne au château de Vroncourt, fille d’un châtelain (plus vraisemblablement de son fils) et de
sa servante, Marianne Michel.
Elle grandit dans la famille de ceux qu’elle appelle ses grands-parents, où elle semble avoir été heureuse, se montrant, très jeune, altruiste par
nature avec son entourage, et où elle reçoit une bonne instruction et une éducation libérale. Elle poursuit ensuite des études à Chaumont où
elle obtient le brevet de capacité permettant d’exercer la profession d’institutrice. Mais elle refuse de prêter serment à l’Empire, et crée une
école libre où elle enseigne durant trois années selon des principes républicains qui lui valent quelques réprimandes de la part des autorités.
Elle vient ensuite s’installer à Paris où elle enseigne dans une institution près du Château-d’Eau, dirigée par une certaine madame Voillier
avec laquelle elle entretient des rapports quasi filiaux. Commence alors pour elle une période d’activité intense. C’est à ce moment qu’elle
rencontre Jules Vallès, Eugène Varlin, Rigault, Eudes, et surtout Théophile Ferré, qu’elle aima passionnément. Elle collabore à des journaux
d’opposition, poursuit une activité littéraire. Elle adressera quelques poèmes à Victor Hugo, un des personnages les plus célèbres et les plus
respectés de cette époque, qu’elle rencontre à peine arrivée à Paris, vierge sage, jeune institutrice de province, et dont on prétend
qu’elle aurait eu une enfant, Victorine, placée en nourrice à sa naissance. Cette dernière affirmation restant très discutée.
Elle aura dès lors une activité politique qu’elle mènera jusqu’à sa mort. Dès 1869, elle est secrétaire de la Société démocratique de moralisation, ayant pour but d’aider les
ouvrières. Elle a alors près de quarante ans. Un rapport de police affirme (en 1878) qu’elle adhère à l’Internationale. À cette époque, et jusqu’à l’exil, Louise était Blanquiste,
mouvement républicain socialiste fondé par Auguste Blanqui.
En 1870 à la veille de la Commune, elle est élue présidente du Comité de vigilance des citoyennes du XVIIIe arrondissement de Paris. Elle enseigne dans un externat
fondé par elle en 1865. Dans Paris affamé elle crée une cantine pour ses élèves. Elle rencontre Georges Clemenceau maire de Montmartre.
On assiste alors à d’étonnantes manifestations : femmes, enfants, gardes fédérés entourent les soldats qui fraternisent avec cette foule joyeuse et pacifique.
Louise Michel fait alors partie de l’aile révolutionnaire la plus radicale et pense qu’il faut poursuivre l’offensive sur Versailles pour arrêter le gouvernement
d’Adolphe Thiers qui n’a alors que peu de troupes. Cela ne durera pas et l’occasion est manquée.
C’est alors que le destin de Louise Michel bascule et se précipite, elle est même volontaire pour se rendre seule à Versailles et tuer Thiers.
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