Mediator : 15 000 à 20 000 cheminots et ayants droit concernés !
Posté par communistefeigniesunblogfr le 2 février 2011
Source : Le blog de Canaille le Rouge – 31 janvier 2011
médiator chez les cheminots, point de vue d’un militant
Le chiffre est effrayant 15 à 20 000. Pourquoi ce chiffre ? Qui sont les agents concernés, dans quelles catégories de personnels les retrouve-t-on?
L’objet thérapeutique de ce produit considéré comme médicament, coupe faim, outil d’amaigrissement voir anti-diabète va vite cerner les cibles. Si les études sont mises en route, une piste hélas risque à coup sûr de se trouver rapidement sur le devant de la scène :
Il est évident qu’une vie passée en 3×8, en posté ou décalé, cela dans tous les services de la SNCF, à ne vivre 4 repas sur 5 durant une carrière que de casses-croûtes ou conserves réchauffées vite fait ne créée pas les meilleures conditions pour une alimentation équilibrée, l’hygiène diététique en souffre. Quand les mêmes sont dans les rémunérations les plus basses au pouvoir d’achat laminée, de terribles chances d’y retrouver leur famille.
De même qu’on a très rarement vu les administrateurs des houillères attraper la silicose , ceux des mines d’amiante souffrir d’asbestose, il y a fort à parier que proportionnellement on trouvera beaucoup moins d’agents des états major de direction sous prescription de ce « gère la faim pour travailler plus et gagner moins » que parmi les agents qui se coltinent aux difficultés de l’entreprise.
La chasse au « sur-poids » organisée dans certains cabinets médicaux de la SNCF a poussé ainsi à une médicalisation du traitement de pathologies dues d’abord à l’organisation du travail sans qu’aucune enquête épidémiologique ait été diligentée.
Ce serait faire payer par la Caisse de Prévoyance des cheminots les conséquences d’une organisation du travail basée sur la diminution des effectifs et l’organisation en 3×8 et autre du travail pour compenser par le travail en continu le manque de moyen matériel et de personnel, l’insuffisance d’investissement.
Ce serait un détournement des missions et des moyens de leur régime de protection sociale financé par les cotisations issues de leur travail.
Données avancées au conditionnel qui doivent correspondre à l’intime conviction de nombre de militants dans l’entreprise.
Cette gestion de la pénibilité physique et du stress par des »solutions » médicamenteuses individualisées n’est pas nouvelle. Elle a poussé à une culpabilisation, stigmatisant une pseudo mauvaise hygiène de vie pour masquer de plus en plus les déficits en moyens matériels et en personnels, les conséquences des bas salaires et des pensions sur la qualité de l’alimentation des familles cheminotes poussant à des dérèglements pathologiques qui ne sont pas supportables et qui, devant le bilan du Médiator, relève d’un comportement criminel.
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