G8 et G20 : Sarkozy s’aligne sur Washington
Posté par communistefeigniesunblogfr le 25 janvier 2011
G8 et G20 :
Nicolas Sarkozy brade l’intérêt des peuples
pour s’aligner sur Washington
Stigmatisant hier le poids du dollar, Nicolas Sarkozy promettait de tout changer avec un « nouveau Bretton Woods ». Aujourd’hui, changement de pied ! Devenu président du G8 et du G20, il présente l’esquisse d’un projet de collaboration avec les États-Unis pour tenter de pérenniser la domination de leur monnaie.
Lui qui se dit « favorable à une taxation sur les transactions financières » à l’échelle de la planète reste prudemment dans le domaine du vœu pieux en s’opposant à tout contrôle des flux de capitaux… A bon entendeur ! Le chef de l’État prétend vouloir réformer le Fonds monétaire international mais sans toucher au droit de veto dont bénéficient les États-Unis. C’est un peu court et surtout très éloigné de l’intérêt des peuples.
La création monétaire doit servir le développement de toutes les capacités humaines au lieu de l’ « ajustement structurel » imposé aux pays déficitaires au profit de leurs créanciers-spéculateurs et des marchés financiers. Le président français propose d’élargir le panier de droits de tirages spéciaux (DTS) au yuan, la monnaie chinoise, mais sans du tout remettre en cause les privilèges exorbitants du dollar, ce qui revient à proposer d’élargir à la monnaie chinoise le soutien à la domination de la devise américaine.
Enfin, Nicolas Sarkozy n’est pas à une incohérence près ; lui qui dynamite la protection sociale en France, ose proposer d’aller vers « un socle de protection sociale universelle » qui ne serait, en fait, constitué que de minima sociaux misérables et d’appels au secteur privé pour les salaires et le financement des retraites, de la santé, de l’éducation…
Après avoir fait beaucoup d’esbroufe, le président Sarkozy débute sa présidence du G8 en s’alignant sur Washington, tout simplement. Or le G8 et le G20 ne sont des instances ni représentatives ni légitimes. C’est au sein de l’ONU, composée de 192 États, que les défis mondiaux doivent être prioritairement traités dans l’intérêt des populations. Les relations internationales, notamment financières, doivent être profondément transformées, et les règles anti-sociales du FMI mises en cause, pour faire face aux exigences du développement des pays du Sud.
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