Coût du travail : L’escroquerie de la « compétitivité »
Posté par communistefeigniesunblogfr le 22 janvier 2011
21 janvier 2011 – Clotilde Mathieu
FRANCE-ALLEMAGNE :
L’escroquerie de la « compétitivité »
La grande esbroufe d’Éric Besson
Sous prétexte d’un différentiel de compétitivité avec l’Allemagne, à partir d’une analyse très orientée, le gouvernement lance une offensive pour abaisser les cotisations sociales et les impôts des entreprises et flexibiliser davantage l’emploi.
Après la rigueur et le financement des retraites, c’est la compétitivité qui devient la question essentielle de la politique économique du gouvernement pour 2011. Un débat qui, pour la droite et le patronat, a l’avantage de mettre en avant leurs deux préoccupations du moment : geler, voire baisser, les salaires et alléger la fiscalité et les prélèvements sur les entreprises.
Lors de ses vœux, Christine Lagarde l’a pointé du doigt : «La crise nous oblige à repenser notre système économique (…) Il faut emprunter à l’Allemagne partout où elle aura été efficace. Cela nous amènera à nous interroger non pas sur ce vieux débat mort et enterré des 35heures, mais sur le coût du travail qui tourne autour de 31 euros de l’heure contre 27,50 euros en Allemagne.»
L’Assemblée nationale s’est également emparée de la question en créant une mission d’information sur la compétitivité de l’économie française et le financement social. Deux éléments «qui seront des bonnes bases de débat à l’approche des échéances essentielles de l’année 2012», avait précisé, Bernard Accoyer, président de l’Assemblée nationale.
Sans oublier le Medef, qui lors de sa conférence de rentrée, a répété sa rengaine. «Ne pas voir que la question de la durée du travail a eu un effet sur la compétitivité de notre pays et a toujours un effet sur la compétitivité de notre pays, c’est vraiment refuser de voir une réalité en face», a scandé aux journalistes Laurence Parisot, le doigt crispé sur des données d’Eurostat.
Hier, Éric Besson, ministre de l’Industrie, a fait son entrée, en recevant un rapport très orienté, puisque réalisé par l’Institut Coe-Rexecode, réputé proche du patronat. «La France a perdu, au cours des années récentes, le seul avantage comparatif qui était le sien, celui des prix moins élevés. La compétitivité prix des produits allemands est même désormais souvent supérieure à celle des produits français.»
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