Violence policière à Wazemmes
Posté par communistefeigniesunblogfr le 19 janvier 2011
publié par roland (webmaster) 18 janvier 2011
Bal tragique à Lille : un policier égratigné, 53 interpellations
Auteur : Jack et B2B - Source : Lille 43000
La soirée du vendredi 14 janvier organisée au Centre Culturel Libertaire (CCL) en soutien au journal La Brique a rassemblé beaucoup de monde. Des habitués, des militants, mais aussi et surtout de nombreuses personnes étrangères à ce milieu, uniquement présentes pour le concert Hip Hop. A la fin de la soirée, la police a littéralement pris d’assaut les lieux et interpellé brutalement les 53 personnes qui s’y trouvaient encore. Pour plusieurs raisons, nous ne reviendrons que sur les agissements des policiers, depuis le moment où ils nous enfermaient dans le CCL comme des rats jusqu’à notre libération du commissariat. Voici ce que nous avons vu de nos propres yeux et entendu de nos propres oreilles, tant de la part de nos compagnons de cellule que des « fonctionnaires de l’État », véritable police idéologique et punitive.
Entre 3 et 4 heures du matin, la police intervient aux portes du CCL. Avant qu’elles ne soient fermées et barricadées par nos soins, un policier réussit à décharger une grosse dose de lacrymogène poivrée à l’intérieur. Les yeux rougissent, larmoient, les poumons s’irritent, l’air s’opacifie, mais il est encore possible de tenir. Certaines personnes ouvrent la seule salle fermée jusqu’à présent pour s’y réfugier et respirer. Mais cela ne dure pas, car les policiers brisent sa vitre donnant sur la rue et gazent massivement, dans le but d’étouffer ses occupants. La situation est intenable, et l’on se décide à sortir.
L’ouverture des portes permet aux agents de gazer davantage ce véritable piège qu’est devenu le CCL. Certaines personnes le sont au visage, comme celle qui tente d’expliquer à la police qu’« on va sortir ». Une fois dehors, nous sommes reçus à coups de matraques, bousculés, molestés, jetés au sol. Et, progressivement, nous nous retrouvons à terre, soit sur les trottoirs, soit sur la chaussée. Un mot de trop, un geste – comme lever la tête pour observer la scène –, et les policiers insultent – les hommes en particulier sont traités de « pédale », « tarlouze » – ou frappent – coups de pieds dans les bras, les côtes. Certains sont matraqués à la tête. Un homme a l’œil gonflé de sang. Est-ce un hasard s’il est basané ? Au moins deux personnes sont complètement aveuglées par le gaz. Une autre, asthmatique, s’asphyxie. Un type se retrouve à terre, la tête écrasée par le genou d’un jeune policier très excité, celui-là même qui le menotte brutalement en criant, mot pour mot, à ses collègues : «J’l’ai eu, c’est bon, j’me suis vengé!»
[Lire la suite sur : dazibaoueb.fr/]
Communiqué de La Brique à propos de la soirée du 14 janvier au CCL
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.