Sarkozy en Guadeloupe. Réaction du LKP
Posté par communistefeigniesunblogfr le 10 janvier 2011
Sarkozy en Guadeloupe.
Le LKP déclare :« Quand on ment, il n’y a pas de confiance »
Dimanche 9 Janvier, jour de carnaval, Nicolas Sarkozy présente ses vœux aux colonies depuis la Guadeloupe. Le pays est sous haute surveillance militaire, les lieux sont aseptisés ; les invités sont triés sur le volet ; aucune fausse note ne doit venir ternir ce triomphe. Même les drapeaux des « mouvman kiltirèl – mas a po » (associations qui défendent la culture et l’identité guadeloupéennes) sont arrachés par la police. La veille, un salarié vêtu d’un tee-shirt portant le logo de l’UGTG (Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe) a même été refoulé de l’aéroport. Un autre arborant un tee-shirt à l’effigie du Che a connu le même sort pour « port de tee-shirt non républicain » sans doute. Nicolas Sarkozy déclarait lors des vœux aux forces vives qu’il respectait les syndicalistes et leurs convictions. C’est peut être le cas en France mais visiblement pas dans les colonies.
L’association des cuisinières est réquisitionnée, comme à l’accoutumée, pour donner l’illusion d’un accueil populaire.
Tout doit être propre pour masquer la réalité d’une Guadeloupe gangrénée par la misère et le chômage, la corruption, « l’aplaventrisme », la médiocrité et la lâcheté mais cacher surtout la lutte d’un Peuple, jour après jour contre le mépris, le racisme et l’exploitation. Tout va bien Mme la Marquise, mais la réalité est là et bien là.
En décembre 2008, les Travailleurs et le Peuple de Guadeloupe se soulevaient contre l’injustice, le mépris et la misère pour exiger l’instauration de nouveaux rapports sociaux, pour une société plus juste et plus équitable débarrassée de la pwofitasyon.
[...]
Aussi, après les deux jours de mobilisation des 14 et 15 décembre et l’allocution de Nicolas Sarkozy :
- Le LKP prend bien acte du refus de l’État français de respecter ses engagements relatifs à l’application pleine et entière des Accords du 26 février 2009 (Bino) et du 04 mars 2009.
En refusant cyniquement tout dialogue, l’Etat français réaffirme ainsi d’une part qu’il ne négocie que dans le cadre du rapport de forces et d’autre part confirme son soutien indéfectible au système de pwofitasyon que ses politiques successives ont engendré.
Une telle attitude ne peut que nous rappeler qu’un État colonial, en l’occurrence l’État français, dispose de quatre points d’appui : l’aliénation, la dépendance économique, la soumission de la classe politique locale et la répression des opposants politiques, des avocats, des journalistes et des syndicalistes pour assoir sa domination.
-
Le LKP prend surtout acte du renforcement de la détermination des Travailleurs, de leurs organisations et du Peuple de Guadeloupe pour le respect de leurs droits fondamentaux et la poursuite de la lutte.
Par le refus de la discussion, par le mépris constamment affirmé pour les légitimes préoccupations des larges masses, l’Etat colonial ne peut provoquer que colère, révolte et la poursuite de la fière et large mobilisation populaire.
En conséquence, le LKP, les organisations qui la composent, les Travailleurs et le Peuple de Guadeloupe s’organisent et se placent résolument dans la perspective d’un nouveau mouvement, beaucoup plus ample qu’en janvier 2009 et d’une portée décisive, mouvement renforcé par l’expérience acquise de nos deux années de lutte.
Il s’agit pour l’Autorité LKP de construire, d’engager et de développer
‘’l’opÉrasyon dÉchoukaj a pwofitasyon’’.
Pour le Collectif LIYANNAJ KONT PWOFITASYON
Elie DOMOTA – Pointe-à-Pitre, le 09 Janvier 2011
[Lire l’article complet sur : humanite.fr/]
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