Source : Le blog de Gérard Filoche – 4 janvier 2011 – Gérard Filoche
Valls propose d’abaisser les salaires
Voilà Valls qui persiste et croit bon d’expliquer aujourd’hui qu’il propose que les salariés travaillent deux ou trois heures de plus…
Donc, il propose de baisser de 25 % ce que gagnent ces salariés lorsqu’il arrivera que leur patron leur fasse faire 2 ou 3 h de plus au-delà de 35 h…
Son seul truc, c’est de baisser les salaires…
Mais cette histoire joue le rôle d’un révélateur essentiel : Arnaud Montebourg a cru bon d’affirmer que « les 35 h n’existent plus », Pierre Moscovici a affirmé que « la droite avait défait tous les verrous, s’il y en avait, des 35 h », Jack Lang s’en est mêlé pour dire que « les 35 heures ont été déjà partiellement détricotées, réadaptées».
Ils font tous erreur. Erreur totale. Les 35 h existent. Elles s’imposent même à 100 % des salariés, à 100 % des employeurs.
C’est une durée légale d’ordre public social à 100 % valable dans toutes les entreprises, toutes les branches, tous les métiers, tous les statuts. Ceux qui sont à 34 h sont « à temps partiel » parce que le temps partiel commence en-dessous de 35 h.Ceux auxquels leur employeur fait faire 37 h, ont 2 heures majorées à 25 % parce que la majoration commence à la 36ème heure, etc. Les salaires se calculent sur 151 h 66, etc..
Les 35 h c’est une durée légale, pas une durée réelle.
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Site national du PCF – 3 janvier 2010
Valls/35h
Certains feraient mieux de se taire plutôt que de marquer des buts
contre le camp de la gauche
Manuel Valls veut « déverrouiller » les 35 heures. Selon lui, on ne peut « aller devant les Français avec les même idées qu’en 1997 ». Le député de l’Essonne propose pour cela de piocher dans le stock fourni par la droite. Belle leçon de modernisme
Ce propos du candidat au primaire du parti socialiste augure bien mal de ce que peut être cette année pré-présidentielle où la mise en scène des stratégies personnelles risquent d’occulter la nécessaire construction d’un projet de gauche répondant aux attentes des Français. Il y a assez de monde à droite pour défendre les désidérata patronaux. Certains feraient mieux de se taire plutôt que de continuer à marquer des buts contre le camp de la gauche, le camp de ceux qui travaillent et subissent l’exploitation capitaliste.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
Paris, le 3 janvier 2011.