Le PCF pas près de passer son Tours !
Posté par communistefeigniesunblogfr le 31 décembre 2010
30 décembre 2010 – Sébastien Crépel
Le PCF pas près de passer son Tours !
Le Parti communiste, né dans la nuit du 29 au 30 décembre 1920 à Tours, fête ses 90 ans. Bien que beaucoup réduisent son influence au 1,93 % des voix recueillies à la présidentielle de 2007, ses militants voient dans la crise du capitalisme le besoin d’une telle force à condition de le transformer en profondeur.
Discours de Marcel Cachin, lors du Congrès de Tours, en décembre 1920
«Par 3 252 mandats sur 4 763, à une majorité qui dépasse les deux tiers, le Congrès de Tours a décidé l’adhésion du Parti socialiste à l’Internationale communiste. Notre émotion est grande en écrivant ces lignes. Enfin, enfin, enfin, le socialisme français rompt publiquement, solennellement avec les traditions périmées de la IIe Internationale », pouvait-on lire dans l’Humanité du 30 décembre 1920. La veille, à 22 h 18 exactement, étaient proclamés au Congrès de Tours les résultats des votes qui donnaient la majorité à la motion Cachin-Frossard, acte de naissance du Parti communiste français.
Quatre-vingt-dix ans plus tard, que reste-t-il du PCF ?
Au diagnostic établi par le Monde d’un « nonagénaire sans avenir », dans un éditorial nécrologique sans imagination non plus, d’autres répondent par un pronostic plus réservé : « Le Parti communiste présente aujourd’hui un bilan de santé fragile », écrivent ainsi les Échos. De fait, si le PCF s’est considérablement affaibli depuis trente ans, il demeure toujours une force influente, au-delà de ce que représente son score de 1,93 % obtenu à la dernière élection présidentielle. Avec des effectifs stabilisés à 134 000 militants depuis cinq ans, un résultat de 8,77 % à un scrutin local de portée nationale comme les dernières élections cantonales en 2008, le PCF reste la troisième force politique du pays derrière l’UMP et le PS.
Cet automne, la présence en nombre de militants de la Jeunesse communiste dans les cortèges contre la réforme des retraites a été remarquée, comme le souligne le journal Libération, qui s’interroge pour savoir s’il s’agit là du « signe d’une relève ». Alors, décédé, le Parti communiste ? « Je ne dis pas que le PCF est mort », nuance l’historien Romain Ducoulombier, auteur de Camarades ! (Éditions Perrin). « Reste que le PCF ne se porte pas très bien. Il a du mal à proposer une offre politique différente de ses concurrents de la gauche de la gauche », explique-t-il. Pour l’historien, « l’idée communiste n’a pas de raison de mourir. Elle est liée à la révolte contre les inégalités, à l’idée de démocratie. Mais le PCF doit prendre à bras-le-corps son histoire ».
[Lire la suite sur : humanite.fr/]
Sur le même sujet :
L’historien Roger Martelli analyse et explique les raisons de la création du Parti communiste en France, né d’une scission majoritaire au sein de la social-démocratie il y a quatre-vingt-dix ans, au Congrès de Tours.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.