Les Fralib appellent au boycott du thé Lipton pour sauver leurs emplois
Posté par communistefeigniesunblogfr le 29 décembre 2010
Source : cgt.fralibvivra – 29 décembre 2010
LA DÉTERMINATION S’AFFICHE AU GRAND JOUR
Les salariés de Fralib à Gémenos ont officiellement lancé hier une campagne appelant au boycott d’une des marques du groupe Unilever.
Les salariés de Fralib, l’usine de thé de Gémenos menacée de fermeture, viennent de franchir un nouveau pas dans leur mobilisation pour la sauvegarde de l’emploi. Ils appellent en effet au boycott d’une des marques de leur groupe, à savoir le thé Lipton et notamment les sachets « pyramides ».
« Une nouvelle phase dans notre mobilisation »
Le lancement officiel de la campagne de boycott a été effectué hier aux alentours de l’usine mais également dans les zones industrielles de Gémenos et d’Aubagne par une quarantaine de salariés reconvertis pour l’occasion en colleurs d’affiches. « Nous entrons dans une phase de dénonciation de notre situation auprès des consommateurs » explique Olivier Leberquier, délégué syndical (CGT) de l’usine.
« Notre mobilisation va aller de manière croissante ».
L’action a été ciblée. Pas question d’appeler au boycott de l’ensemble des marques de la multinationale. « Nous nous concentrons sur les sachets pyramide » précise Olivier Leberquier. « Nous voulons faire mal au chiffre d’affaires » annonce d’emblée Gérard Cazorla, le secrétaire (CGT) du comité d’entreprise.
Les sachets « pyramides » comme principale cible
Depuis plusieurs années, les salariés de Fralib estiment que leur usine a été délibérément écartée des plans d’investissement du groupe. Unilever mise actuellement sur la production de sachets de thé de format « pyramide ». Une catégorie que la direction du groupe ne souhaite pas faire produire à Gémenos.
« Nous avons été sacrifiés pour que la direction fasse encore plus de fric » résume un ouvrier de l’usine, balai et saut de colle à la main. Et des sacrifices ils estiment en avoir déjà faits assez. « Pour une boîte de thé vendue entre 1,60 et 2,60 euros dans le commerce, la part de la totalité des salaires (des 182 employés, cadres et dirigeants) représente à peine 15 centimes. Toutes cotisations salariales et patronales comprises » précise le délégué syndical. « Ils veulent quoi ? Qu’on vienne travailler pour encore moins ? Qu’on leur coûte 6 centimes comme en Pologne ? »
« Nous envisageons d’autres actions à l’avenir »
Ce que les salariés dénoncent ce sont « les marges faites sur chaque boîte vendue ». Unilever France a versé plus d’un milliard à ses actionnaires en deux ans.
Les Fralib annoncent « d’autres actions fortes dans les jours à venir » mais espèrent déjà que « le boycott marquera les esprits ».
Plus de 10.000 affiches entendent y contribuer, dans tout le pays. 182 emplois et l’avenir industriel du site sont à la clé.
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