Webhelp : Un élu CGT menacé de licenciement
Posté par communistefeigniesunblogfr le 14 décembre 2010
Intimidation contre la CGT Webhelp
Éric Blanchemain, un élu CGT du centre d’appels Webhelp à Caen (Calvados), est convoqué lundi pour un entretien préalable à un licenciement. Il lui est reproché d’avoir écrit sur une page Facebook « boulot de merde, chef de merde », mais le syndicaliste dément être l’auteur des propos incriminés. « On est plusieurs à écrire », explique-t-il. « Les propos datent du 13 novembre, affirme Christophe Guesnon, secrétaire CGT du comité d’entreprise. Le 12, nous avions appris le suicide d’une collègue en télétravail. Si la direction réagit comme ça, c’est parce qu’Éric est secrétaire du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) qui enquête sur le suicide. » La direction dénonce, elle, « un amalgame totalement déplacé ».
Manifestation de soutien
Plusieurs dizaines de personnes, la plupart de la CGT, ont manifesté devant le site pendant l’entretien lundi d’Eric Blanchemain. Des représentants de la Ligue des droits de l’Homme étaient également présents.
Source : CGT WEBHELP
Communiqué de la CGT WEBHELP Caen
Nous sommes réunis aujourd’hui 13 décembre pour montrer notre solidarité à notre camarade Eric Blanchemain, je vous remercie de votre présence et de votre soutien.
La direction de Webhelp cherche à faire taire le CHSCT dont Eric est le secrétaire. En effet le CHSCT enquête actuellement sur le décès par suicide d’une collègue et camarade de la CGT. La direction dès le premier jour où elle a appris les circonstances de la disparition de notre collègue a cherché avant tout à trouver des excuses pour attaquer le CHSCT.
Cette attitude consistant à s’en prendre à un représentant du personnel, au lieu de traiter le véritable problème des conditions de travail de l’entreprise, est irresponsable. Le but de l’entreprise est clair, discréditer le CHSCT, pour discréditer l’enquête. La direction en agissant ainsi nous oblige à relater les faits publiquement alors que nous souhaitions que l’enquête se déroule sereinement.
Le procès que l’entreprise intente en correctionnel n’est qu’une mascarade. Les propos ont été rédigés sur un profil syndical ouvert à pléthore de rédacteurs y compris extérieurs à Webhelp. Celle-ci communique auprès de la presse en ignorant la présomption d’innocence. La démonstration faite par l’avocat de la société n’est qu’une suite de déductions hasardeuses. Sa supérieure hiérarchique se reconnaît dans la phrase : « Ben j’aime pas les petits chefaillons qui jouent aux grands » alors qu’aucun nom n’est cité. Le plus ridicule c’est qu’une cadre de l’entreprise a fait une attestation en stipulant qu’elle reconnait à travers cette phrase sa subordonnée. Cela ne démontre que l’opinion qu’elle a elle-même de sa subordonnée et rien d’autre.
Ce procès en correctionnel est ridicule et sans fondement il n’a qu’un but : PORTER LE DISCREDIT SUR ERIC BLANCHEMAIN ET A TRAVERS LUI SUR L’ENQUETE DU CHSCT.
Grimm ou Perrault, le chaperon rouge version Cgt
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