Réforme des collectivités = Éducation Nationale en danger
Posté par communistefeigniesunblogfr le 4 décembre 2010
Source : le blog des militants et élus communistes de Clichy la Garenne (92)
2 décembre 2010
Les réformes scolaires bouleversent la relation que l’école entretient aux territoires.
De son côté, la réforme des collectivités vise à passer un cap en sanctuarisant « l’autonomie et l’excellence ».
La valorisation de quelques formations d’élites relègue au second plan les missions de la formation de la grande masse des élèves.
Plusieurs points sont communs à l’ensemble des réformes : regroupement d’établissements, suppression de postes, attaques contre le statut de la fonction publique, désengagement de l’État, processus d’autonomie, individualisation des parcours.
La droite veut promouvoir deux couples pour mieux cibler les élèves qui pourront aller jusqu’à la licence. Le premier rapproche école élémentaire et collège, en lien avec le processus d’intercommunalité : ce couple est une gare de triage entre les élèves qui pourront contribuer au lycée (la moitié seulement) et les autres, réduits au socle commun minimum.
Le second couple rapproche le lycée général et la licence en lien avec la régionalisation ; la droite veut former des salariés dans une précarisation renforcée. Il s’agit de réorganiser les services publics pour qu’ils répondent aux besoins à court terme du patronat, organisant la concurrence entre les personnes, entre les territoires.
Pour ces objectifs, le territoire est stratégique. Il y a d’abord eu l’attaque contre la carte scolaire. Ensuite, les zones d’excellence et l’« autonomie », qui désagrègent la réponse publique d’État, s’accompagnent du regroupement des établissements : Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur, Établissements Publics Locaux d’Enseignements secondaires (EPLE), Établissements Publics locaux d’Enseignements Primaires (EPEP). Ces évolutions préparent une nouvelle décentralisation dans le cadre de la réforme des compétences (suppression de la clause générale, rôle des métropoles, loi en 2011…) et de la suppression des postes. Le gouvernement veut accroître l’autonomie, jusqu’à l’embauche directe par chaque établissement d’enseignants contractuels. Il pousse les collectivités à se substituer à l’État : ancrage territorial des pôles; redécoupage des EPLE et des EPEP, privatisation de ce qui concourt à la réussite (logement, santé, restauration)…
Les modifications des sources de financement participent de ce processus : fondations, « partenariat public privé », « grand emprunt », financement sur projet. Aux établissements bien financés (choisissant leurs élèves) davantage « d’options » (histoire, sciences, EPS, la réflexion sur les savoirs…) au-delà du socle commun et du tronc commun en lycée ; aux établissements pauvres (collectivités et familles sans les moyens…) le minimum et le transfert aux centres de loisirs dévoyés de leur mission.
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