Retaites complémentaires
Posté par communistefeigniesunblogfr le 2 décembre 2010
Source : CGT Maubeuge – 30 novembre 2010
L’UNION LOCALE CGT MAUBEUGE
SI LE CADRE DES NÉGOCIATIONS qui s’ouvriront en décembre est différent,
les enjeux sont les mêmes que pour le régime de base… Maintenir le niveau des prestations
Les négociations AGIRC et ARRCO :
nouvel affrontement en perspective sur les retraites
Les régimes complémentaires AGIRC et ARRCO sont de droit privé et gérés paritairement par le Medef, la CGPME et l’UPA d’une part, les cinq confédérations de salariés représentatives dans le secteur privé d’autre part.
L’évolution des paramètres de fonctionnement de ces régimes (valeur d’acquisition du point de retraite et valeur de service de ce point) qui conditionnent le niveau des droits à retraite complémentaire à court et moyen terme est fixée par des accords nationaux d’une durée ne dépassant pas cinq ans.
Le dernier accord signé, en date du 23 mars 2009, a simplement prorogé jusqu’au 31 décembre 2010 les dispositions en vigueur depuis le 3 novembre 2003 dans l’attente de la réforme des retraites prévue pour 2010.
Ces dispositions sont particulièrement défavorables pour les salariés, puisqu’elles font baisser mécaniquement au fil du temps le niveau des pensions complémentaires par rapport aux salaires, c’est-à-dire le taux de remplacement du salaire par la retraite complémentaire.
Cette baisse se répercute évidemment sur le niveau de la pension globale (pension de base plus pension(s) complémentaire(s)), et c’est pour les ressortissants du régime AGIRC qu’elle est la plus brutale car en moyenne les retraites complémentaires ARRCO et AGIRC représentent 60 % de leur retraite globale dont 40 % pour la seule retraite AGIRC.
Ces négociations vont s’ouvrir dans un contexte marqué à la fois par le rejet massif de la réforme Sarkozy par la grande majorité des salariés, cadres compris, et par une aggravation des besoins de financement de ces régimes, sérieusement affectés par la montée du chômage et la stagnation des salaires. Cette aggravation va servir de prétexte au Medef pour tenter d’imposer un accord générant de nouvelles baisses drastiques des droits à retraites complémentaires.
Par ailleurs, l’âge d’ouverture du droit à retraite sans abattement dans ces régimes est toujours resté fixé, même après 1983, à 65 ans. Le droit de pouvoir liquider sa retraite complémentaire avant 65 ans sans abattement sur le montant des pensions résulte de dispositions dérogatoires dépendant exclusivement de la signature ou non des accords nationaux. En clair, cela signifie qu’en l’absence de signature d’un accord d’ici le 31 décembre 2010, plus aucun salarié ne pourra plus, à partir du 1er janvier 2011, faire liquider avant 65 ans sa ou ses retraite(s) complémentaire(s) sans abattement sur leurs montants.
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