Suppression de l’ISF : Les salariés paieront pour les riches !
Posté par communistefeigniesunblogfr le 27 novembre 2010
Il n’y a pas de hasard, la droite n’a pas oublié que dans la dénomination « ISF »,
il y a « solidarité ».
» La disparition de l’ISF (…) c’est un peu plus d’inégalité dans l’effort de contribution des citoyens. «
(Vincent Drezet, syndicaliste des Impôts)
4,1 C’est, en milliards d’euros l’estimation faite par Bercy de la collecte de l’ISF pour 2011
Les trois gros mensonges de la droite sur l’impôt sur la fortune
Passage en revue des principales contrevérités de l’UMP pour justifier la
suppression de l’ISF, cet impôt payé par les ménages déclarant au moins
760 000 euros de patrimoine.
L’ISF est-il « confiscatoire » ?
À en croire la droite, l’ISF s’apparente presque à une confiscation orchestrée par l’État. Sauf qu’entre 1988 et 1991, déjà, les gouvernements socialistes l’avaient plafonné à 70 % puis à 85 % des revenus annuels, limitant ainsi son montant. À tel point qu’en 1996, Alain Juppé instaura « un plafonnement du plafonnement », en clair : la remise d’impôt consentie au-delà des 85 % de revenus ne pouvait plus excéder une somme forfaitaire. Par la suite, la droite fera sauter tous les cadres législatifs en instaurant le bouclier fiscal à 60 %, puis 50 % des revenus.
L’ISF favorise-t-il l’exil fiscal ?
Première décision du président Sarkozy élu en mai 2007, l’abaissement du bouclier fiscal de 60 % à 50 % des revenus annuels était censé prémunir la France contre l’exil de ses fortunes. La suite des événements a montré que les plus riches sont aussi les plus ingrats : les cadeaux fiscaux n’ont eu aucun effet sur le placement des fortunes à l’étranger, au contraire ; en 2008, on comptait 821 nouveaux exilés fiscaux, contre seulement 312 retours, contre « seulement » 350 départs en moyenne entre 2000 et 2005, selon le ministère du Budget.
L’Allemagne sans ISF, un modèle ?
L’argument est asséné avec la force de l’évidence. Puisque les « Allemands ont supprimé il y a quelques années l’impôt sur la fortune », déclarait Nicolas Sarkozy à la télévision le 16 novembre, il faudrait donc imiter le pragmatisme germanique et faire converger les systèmes fiscaux pour profiter des vertus du « modèle allemand ». Sauf que… la suppression de l’équivalent de l’ISF en Allemagne n’a en rien fait décoller l’économie allemande. En 2008-2009, elle ne lui a pas évité la plus grave récession de son histoire (- 4,6 %). Et cette année, après un premier trimestre euphorique, la croissance stagne à nouveau, à 0,7 %, contre 0,4 % pour la France.
Sébastien Crépel et Lina Sankari
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