Karachigate : La guerre Villepin-Sarkozy reprend
Posté par communistefeigniesunblogfr le 20 novembre 2010
Karachigate : Villepin s’attaque à l’Élysée
Dominique de Villepin a renforcé vendredi les soupçons judiciaires de corruption pesant sur la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995, suscitant une vive réaction de l’Élysée.
Ce dossier pourrait être lié à l’attentat-suicide qui tua en 2002 à Karachi (Pakistan) 15 personnes dont 11 Français qui travaillaient à la construction de sous-marins vendus par la France en 1994.
Dominique de Villepin, secrétaire général de l’Élysée en 1995, a donné du crédit sur TF1 à la piste de la corruption et annoncé qu’il avait demandé à être entendu par le juge d’instruction Renaud Van Ruymbeke.
Pour la première fois, l’Élysée a réagi dans un long communiqué qui dénonce des « insinuations » et qualifie de « rumeur malveillante » la piste mettant en cause Edouard Balladur, dont Nicolas Sarkozy fut un des principaux soutiens.
Dominique de Villepin, qui fut Premier ministre de 2005 à 2007 et qui est aujourd’hui un rival politique de Nicolas Sarkozy, a confirmé que Jacques Chirac avait demandé en 1995 de mettre fin aux « contrats qui pouvaient donner lieu à rétro-commissions ».
Cela a été fait concernant les sous-marins du Pakistan car, a dit Dominique de Villepin, une enquête avait suscité de forts soupçons sur un retour frauduleux en France d’une partie des quelque 84 millions d’euros de commissions légales convenues.
« Il y avait des commissions qui revenaient vers la France vers des personnalités politiques ou non politiques qui, elles, étaient totalement illégales », a dit Dominique de Villepin.
Il n’a pas cité de noms. L’argent, selon une piste suivie par la justice, pourrait avoir servi à la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995, dont Nicolas Sarkozy était le porte-parole.
Un rapport de police luxembourgeois versé au dossier judiciaire montre que des structures ont été constituées au Luxembourg au moment du contrat pakistanais, avec l’aval de Nicolas Sarkozy en qualité de ministre du Budget et celui d’Edouard Balladur, Premier ministre.
Il s’agissait de payer les commissions au Pakistan, mais aussi, pensent les enquêteurs, d’organiser le retour illégal d’une partie des fonds en France.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.