Lisieux : 3ème semaine de lutte chez Plysorol
Posté par communistefeigniesunblogfr le 15 novembre 2010
15 novembre 2010 – Cécile Rousseau
Après 20 jours d’occupation, le bras de fer continue chez Plysorol
Les salariés de l’entreprise de Lisieux, qui n’ont toujours pas de nouvelles de leur direction sur les conditions de licenciement, sont menacés d’être délogés de leur usine.
Statu quo pour les salariés de Plysorol. Depuis vingt jours, ces derniers occupent leur usine de Lisieux (Calvados) pour obtenir des réponses de leur direction. 151 travailleurs sur 225 de cette fabrique de contreplaqué sont victimes d’une procédure de licenciement économique, sans aucune prime extralégale, ni procédure de plan sauvegarde de l’emploi (PSE). Les salariés réclament 20 000 euros de prime. Exaspérés par des mois de chômage partiel suite à la gestion qu’ils qualifient de « désastreuse » de leur ex-patron, ils ont reçu le coup de grâce en octobre avec l’annonce du rachat de l’usine par l’entrepreneur libanais, Ghassam Bitar, et, dans la foulée, celle des licenciements sans ménagement. « Personne ne veut payer pour le plan de licenciement, ni l’ancien patron qui nous a complètement dépouillés, ni le repreneur. Quant à l’État, il ne fait rien, même si Christian Estrosi, ministre de l’Industrie, avait promis de s’occuper de nous », constate Christophe Maillard, un des salariés concernés.
« L’État est totalement défaillant, il n’a même pas nommé de médiateur », poursuit maître Élise Brand, avocate des salariés. Une procédure a également été engagée aux prud’hommes concernant l’absence de prime extralégale.
Se relayant 24 heures sur 24 pour empêcher la sortie des stocks de matériel de contreplaqué, les salariés ont reçu pour seule réponse une notification du tribunal de grande instance de Lisieux leur ordonnant de quitter les lieux à compter de dimanche soir. « On a entendu des rumeurs d’évacuation par les forces de l’ordre, mais je n’y crois pas trop, notre affaire commence à faire pas mal de bruit », précise Christophe Dubois, délégué CFDT. Mercredi, une réunion est prévue à la préfecture avec le nouveau patron, pour discuter du financement du plan de reprise. Victimes d’une gestion hasardeuse, oubliés par leur direction, les employés de Plysorol ne lèveront pas le camp sans avoir obtenu des garanties.
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